Dr. Mariam Diallo, promotrice de la pharmacie “Croix verte” : «La femme, pilier de la famille, de la société, elle doit être célébrée durant les 12 mois de l’année»

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A l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, célébrée chaque 8 mars, Dr. Mariam Diallo, pharmacienne de son état, promotrice de l’officine “Croix Verte”, nous a accordé une interview. Pour Dr. Diallo, vu le rôle important de la femme dans la société, une journée insuffisante pour la célébrer. Selon elle, les femmes doivent être magnifiées chaque jour durant les 12 mois de l’année.

 Aujourd’hui Mali : Pouvez-vous  vous présenter à nos lecteurs ?

Dr. Mariam Diallo : JJe suis pharmacienne de profession et promotrice de l’Office «Croix Verte» à l’ACI 2000.

Pouvez-vous nous édifier davantage sur votre parcours professionnel ?

Je tiens d’abord à vous préciser que je suis née au Mali où j’ai suivi tout mon cursus scolaire, à commencer par le fondamental, le lycée. Après mon admission au baccalauréat en série sciences exactes en juin 2000, j’ai été orientée à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie du Point G. Après 7 ans d’études, j’ai obtenu un doctorat en pharmacie avec mention “Excellent”, accompagné du prix de thèse et du prix d’échange.

Pourquoi vous avez opté pour la pharmacie ?

Je dirais que c’est par curiosité. Au départ, je voulais être médecin, spécialiste en gynéco. Cependant, j’ai opté après pour la pharmacie, car j’étais curieuse de savoir comment les pharmaciens font pour fabriquer les médicaments. Je voulais également savoir les effets des médicaments sur les patients. Ce sont des questions qui m’ont amené à être pharmacienne.

Avez-vous eu des difficultés à exercer ce métier ?

Tous les métiers ont forcément leurs difficultés, mais quand on pense seulement aux  difficultés, c’est très difficile de travailler. Il faut penser aussi aux côtés positifs, les difficultés sont là certes, car c’est un travail qui vous oblige à avoir des contacts avec des clients notamment des patients tous les jours. Ce sont des gens que nous devons essayer de soulager le maximum possible. Quelqu’un qui vient dans une pharmacie, ce n’est pas pour remplir son panier de fruits et de légumes, nous savons que la personne a des problèmes, soit elle est malade soit à un proche malade hospitalisé. Donc la personne a forcément besoin d’un interlocuteur, un professionnel de santé avec qui échanger, car les gens n’ont pas les mêmes compréhensions.

Que pensez-vous de la célébration de la Journée internationale des femmes, le 8 mars ?

Sincèrement, je pense que la femme doit être honorée tous les jours mais pas seulement le jour du 8 mars, car homme et femme font tous leur mieux pour la famille. Cependant, la place d’une femme dans le foyer est encore plus importante. Elle est le pilier de la famille. Elle fait beaucoup de choses. C’est elle qui s’occupe des enfants, de la cuisine, de son mari, de la belle-famille et tous les travaux au niveau de la famille.

Je trouve qu’une seule journée n’est pas suffisante pour célébrer la femme. A mon avis, la femme doit être célébrée tous les jours de l’année. Imaginez une seule journée pour les femmes et 364 jours pour les hommes. Bref… Comme c’est une convention internationale, toutes les femmes se sont mises à célébrer le 8 mars.

Un mot de la fin ?

Pas grand-chose à dire, mais ce qui est important de rappeler par rapport au 8 mars c’est que si nous voulons l’égalité entre les hommes et les femmes, il ne faut que les femmes se mettent dans la logique  d’égaler ou de dépasser les hommes mais de faire toujours ce qu’elles ont à faire parce que les femmes sont les piliers de la famille, le pilier de la société.  Quand vous éduquez une femme vous éduquez toute une nation, donc consacrer 12 mois à célébrer les femmes pour moi ça vaut la peine.

Propos recueillis par Rokiatou Koné et Salimata Sidibé (stagiaires)

 

 

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