Abbé Emmanuel Nestor Koné, coordinateur Caritas de San : « Nous travaillons pour le bien-être des populations »

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Dans le cadre de leur programme d’immersion dans la région de San, l’Abbé Emmanuel Nestor Koné, coordinateur de l’ONG Caritas Mali-San a accordé une interview aux  étudiants en journalisme et communication de  l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO-UUBa), le samedi 17 février.

 Pour commencer cet entretien, avez-vous un message à l’endroit de nous les jeunes étudiants ?

 Abbé Emmanuel Nestor Koné : c’est tout simplement le fait de vous inviter à être charitable. Vous devez être charitable, tout le monde doit être charitable au Mali, si nous sommes un Mali un peuple un but une foi on se sent comme des frères et sœurs et nous devons vivre la solidarité. Cette solidarité qui signifie la fraternité et donc je vous invite non seulement au niveau de votre institution à l’université à être des frères à travailler ensemble mais aussi à avoir un esprit de fraternité on a besoin de ça pour vivre ensemble on a besoin de ça pour construire notre pays, voyez dans nos interventions  on insiste sur la cohésion sociale et donc moi je vous invite surtout là-bas dans le cadre de l’esprit de la Caritas à être charitable les uns avec les autres à être solidaires  les uns avec les autres.

Est-ce que le contexte actuel du pays met fin à votre activité ?

  C’est une bonne question. Actuellement malgré le contexte sécuritaire qui est difficile, nous continuons à intervenir auprès de nos communautés. Et justement vu l’importance de notre intervention tous ceux qui sont là et même dans  les mouvements armés tout ça, quand ils nous voient ils disent que si tu es dans le Caritas ont ne te touche pas. On vient de faire un grand pont là-bas à Madiakui   avec des bulldozers, des  Caterpillars et ils n’ont rien touché du tout. De ce fait, cette marque  de respect pour ce que nous faisons est significative, parce que nous ne  faisons pas pour nous, nous  le faisons pour tous et nous le faisons pas avec un esprit de politique nous ne faisons pas de discrimination et nous ne cherchons pas la place de quelqu’un nous cherchons seulement à appuyer les gens qui sont dans le besoin il n’y a pas de raison pour empêcher l’intervention de la Caritas

Est-ce que Caritas est en étroite collaboration avec le gouvernement ?

Ah oui bien sûr c’est ça que je disais nous on vient comme intervenant en contribution des actions du gouvernement. Par rapport à tout ce que le gouvernement veut faire pour les populations nous nous prenons en charge une partie avec les fonds que nous recevons directement d’ailleurs. Donc on contribue aux efforts du gouvernement et nous faisons toujours les interventions dans le cadre de la politique nationale du pays. C’est pourquoi j’ai dit dans la salle que tout ce que nous faisons fait partie intégrante des PDSEC, des programmes de développement économique et socioculturel des communes les collectivités décentralisées. Partant de cela, c’est facile de comprendre donc que nous ne sommes pas du tout en porte-à-faux avec ce que le gouvernement veut. Nous sommes dans la même dynamique de développement global de nos communautés pour aller vers une indépendance totale, voilà pourquoi nous sommes là.

Est-ce que vous avez une vision spéciale pour les déplacés ?

  Les déplacée on les prend en compte dans le cadre de nos interventions de secours d’urgence et nous avons déjà pu faire une intervention au niveau de Timisa  et  nous sommes en train de préparer une 2ème  intervention pour bientôt.

Alors quelles sont vos impressions après avoir reçu ces nombreux étudiants de l’UCAO ici ce matin ?

  Pour rappel, moi aussi j’ai été enseignant j’ai été directeur d’école, comme votre professeur l’Abbé Alexis et j’ai été directeur de collège longtemps. C’est-à-dire, 10 ans environ, avant d’aller étudier en Europe et je connais un peu l’intérêt pour les étudiants par rapport à leurs besoins de connaître la réalité des choses surtout quand vous défendez des choses. Notamment vous les futurs journalistes. Qui sont appelés à défendre les faits. Donc si vous faites des voyages d’étude, cela ouvre votre intelligence à la réalité des faits et en ce moment quand vous faites un reportage vous êtes obligé d’être objectif. Il faut toujours suivre cette ligne de conduite, c’est la déontologie normale de la communication. J’ai fait un peu la communication à l’université quand on faisait les sciences économiques. La communication, à mon avis,  vise toujours un intérêt, c’est toujours partisan parce que tu dois défendre toujours l’intérêt pour lequel  tu as été mandaté. Mais  vous, devriez-vous référer à des faits et non des paroles. C’est pourquoi il ne faut jamais vous donner le plaisir de faire relayer une parole que quelqu’un a dit,  alors que vous n’avez pas fait la vérification, cela est contre la déontologie des médias. Merci à vous tous pour votre intérêt par rapport à nos activités au sein de Caritas.

Interwiew réalisée par les étudiants en Licence 3 JCO-UCAO-UUBa

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