Tragédie en mer : 27 migrants subsahariens retrouvés morts au large de la Tunisie

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Le drame de l’immigration clandestine en Méditerranée continue de faire des ravages. Le jeudi 2 janvier, les autorités tunisiennes ont annoncé la découverte de 27 corps de migrants subsahariens, victimes d’un naufrage au large des côtes de l’archipel de Kerkennah, situé dans le gouvernorat de Sfax, à l’Est du pays. En plus des corps retrouvés, 83 survivants ont été secourus par les équipes de la Garde maritime et de l’Armée de mer, après que leur embarcation, en perdition, ait émis un appel de détresse.

L’incident tragique s’est produit après que deux bateaux transportant des migrants aient fait naufrage en pleine mer, en raison de pannes mécaniques et de l’infiltration d’eau à bord. Les unités de secours ont été rapidement envoyées sur les lieux pour porter assistance aux naufragés. Parmi les corps retrouvés, un bébé figurait dans le bilan des victimes. La recherche des personnes disparues se poursuit. Les autorités locales ont indiqué que les 83 personnes secourues comprenaient 17 femmes et 7 enfants, témoignant de la gravité de la situation à bord de ces embarcations de fortune.

Des migrants venus de pays d’Afrique subsaharienne

Ce n’est pas un cas isolé. Le 1er janvier, un autre incident similaire a eu lieu au large de la Tunisie, où les secours ont pu sauver 17 migrants tunisiens, après le naufrage d’un bateau transportant des migrants irréguliers. Malheureusement, deux corps ont été retrouvés, et quatre passeurs impliqués dans cette traversée illégale ont été arrêtés. En décembre, les autorités tunisiennes avaient déjà déploré la récupération de 20 corps de migrants et le sauvetage de 5 autres au large de Sfax. Les chiffres tragiques ne cessent d’augmenter : entre janvier et mai 2024, la Garde nationale a recensé 462 corps de migrants retrouvés en mer, contre 714 durant la même période l’année précédente.

Treize corps de migrants retrouvés au large de la Tunisie

Les autorités tunisiennes sont confrontées à un grand défi. Chaque semaine, des tentatives de traversée illégale de la Méditerranée sont interceptées, impliquant des centaines de migrants, qui fuient des conditions économiques désastreuses dans leurs pays d’origine. Parmi eux, on compte de plus en plus de personnes venues de pays d’Afrique subsaharienne, en quête de meilleures opportunités en Europe. La majorité de ces migrants prennent la mer dans des conditions extrêmement dangereuses, souvent à bord de petites embarcations surchargées et mal entretenues.

Renforcer les capacités de la Tunisie

En réponse à cette crise humanitaire, les autorités tunisiennes exercent une pression croissante pour endiguer ce phénomène. Elles ont renforcé les mesures de sécurité le long de leurs côtes et intensifié les opérations de secours. Cependant, la Tunisie est également sous pression de l’Union européenne, qui l’incite à mettre en place des mécanismes plus stricts pour contrôler les départs de migrants clandestins et limiter l’ampleur de ce phénomène. La pression s’est intensifiée depuis 2023, année où l’Union européenne a annoncé l’octroi de 127 millions d’euros à la Tunisie, dans le cadre d’un accord bilatéral portant sur la réduction des flux migratoires irréguliers.

Ce soutien financier vise à renforcer les capacités de la Tunisie pour lutter contre les départs de migrants, mais également à améliorer les conditions de vie dans le pays, afin de répondre aux causes profondes de cette migration. Les autorités tunisiennes sont contraintes de gérer une double pression : d’une part, garantir la sécurité des migrants et sauver des vies humaines en mer, et d’autre part, contenir l’afflux de personnes cherchant à rejoindre l’Europe.

Symboles tragiques de cette crise migratoire

Les drames qui se déroulent sur les côtes tunisiennes s’inscrivent dans un contexte plus large de tragédies maritimes survenues tout au long des côtes africaines. La Méditerranée est, malheureusement, le théâtre d’un nombre incalculable de naufrages, qui coûtent la vie à des milliers de personnes chaque année. Selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 24 000 personnes sont mortes ou disparues en tentant la traversée de la mer Méditerranée entre 2014 et 2023. Ces chiffres alarmants soulignent l’ampleur de la crise migratoire en Afrique du Nord, particulièrement pour les migrants en provenance d’Afrique subsaharienne.

Les naufrages aux larges des côtes de la Tunisie, mais également de la Libye et de l’Algérie, sont devenus des symboles tragiques de cette crise migratoire, mettant en exergue la pauvreté extrême, l’instabilité politique et les conflits qui poussent des milliers de personnes à risquer leur vie pour atteindre l’Europe. Des initiatives de secours sont mises en place, mais elles restent insuffisantes face à l’ampleur du phénomène. Si des accords sont signés, l’enjeu reste de taille, et l’appel de l’humanité se fait de plus en plus pressant, alors que des vies continuent d’être perdues en mer dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Afrik.com

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1 commentaire

  1. Ils quittent les paradis et le bien vivre de l’aes de kinguizangafangamachintruc.
    La souveraineté retrouvée, ils n’en ont que faire ces pauvres gens. La mer est devenue un cimetière

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