Le PDG de Tesla et de SpaceX Elon Musk a semblé être d’accord avec l’investisseur américain David Sacks qui affirmait qu’après la chute de l’Union Soviétique, l’OTAN a perdu sa raison d’être mais a décidé de se lancer dans une frénésie d’expansion pour combler le vide.
Ce samedi 2 mars, sur son compte X, Sacks a écrit que le bloc dirigé par les États-Unis «avait été confronté à une crise existentielle» dans les années 1990 car il n’avait plus de rivaux comparables à l’Union Soviétique. Pourtant, comme l’a noté l’entrepreneur, «plutôt que de se dissoudre, il s’est donné une nouvelle mission : s’étendre».
«Et dans une boucle autoréférentielle, l’expansion de l’OTAN créera l’hostilité nécessaire pour se justifier», a-t-il ajouté.
Musk a semblé partager l’opinion de Sacks, écrivant à son tour sur X : «C’est vrai. Je me suis toujours demandé pourquoi l’OTAN continuait d’exister alors que son ennemi juré et sa raison d’être, le pacte de Varsovie, avaient été dissous.»
Depuis les années 1990, le bloc a été rejoint par certains pays de l’Europe de l’est qui faisaient autrefois partie du pacte de Varsovie aligné sur l’URSS, ainsi que par les pays baltes et plusieurs pays des Balkans. Après le début du conflit en Ukraine, la Finlande est également devenue membre de l’alliance et la Suède est sur le point d’emboîter le pas. La Russie a maintes fois protesté contre l’expansion de l’OTAN qu’elle considère comme une menace pour sa sécurité nationale.
Moscou s’est montrée particulièrement préoccupée par une adhésion possible de l’Ukraine à l’OTAN, le président russe Vladimir Poutine ayant désigné ce désir de Kiev comme l’une des principales raisons du conflit actuel.
L’Ukraine a officiellement déposé une demande d’adhésion à l’OTAN à l’automne 2022, après le vote à majorité écrasante en faveur du rattachement à la Russie de quatre de ses anciennes régions. Toutefois, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a déclaré que Kiev ne pourrait pas adhérer à l’organisation avant le règlement des hostilités actuelles.
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a également décrit l’alliance comme un «outil de confrontation» et de dissuasion visant la Russie. Alors que de nombreux responsables occidentaux ont affirmé que Moscou pourrait attaquer l’OTAN d’ici quelques années, le président Poutine a déclaré qu’il n’avait aucun intérêt à le faire.
