Les pays d’Afrique sont libres de négocier avec de nouveaux partenaires comme la Russie, si les anciens colonisateurs comme la France n’apportent rien de neuf, a déclaré à Sputnik Afrique Uwem-edimo Sampson, président de l’Organisation des Nigérians de la diaspora (NIDO) pour la section russe.
Contrairement à la France, la Russie n’impose pas ses opinions aux dirigeants africains, a expliqué à Sputnik Afrique Uwem-edimo Sampson, président de l’Organisation des Nigérians de la diaspora (NIDO) pour la section russe. Un fait rappelé par Vladimir Poutine lors de son récent entretien avec Dmitri Kisselev, directeur général du groupe Rossiya Segodnya dont Sputnik fait partie.
“Si les pays africains décident de travailler avec la Russie ou avec des entreprises chinoises, la France devrait se regarder dans un miroir et se demander ce qu’elle a fait pour que l’Afrique cherche de nouveaux partenaires”, déclare Uwem-edimo Sampson.
Les pays du continent africain doivent pouvoir traiter avec les pays et les entreprises qui leur font les meilleures propositions, indépendamment de la volonté des anciens colonisateurs, conclut-t-il.
Valeur ajoutée et Ukraine
Les logiques occidentales qui irriguent le système économique mondial empêchent l’Afrique de mettre à profit ses immenses ressources naturelles, pour les transformer, explique encore Uwem-edimo Sampson. La France a notamment “retiré des choses de l’Afrique sans y ajouter de valeur”.
“L’incapacité de convertir les ressources naturelles en richesse pour les Africains est due au système financier qui a été créé”, explique le responsable.
L’entêtement de Paris s’est d’ailleurs payé sur le continent, avec le départ des troupes françaises de plusieurs pays, comme le Niger, le Mali ou le Burkina. Mais la France risque aussi gros sur le théâtre ukrainien où les enjeux sont de taille, souligne Uwem-edimo Sampson.
“Ajouter ce qui se passe en Afrique à ce qui se passe en Ukraine conduira à encore plus d’échecs. En Ukraine, c’est une situation géopolitique différente. Nous devons négocier une garantie de sécurité qui inclura la sécurité de la Fédération de Russie elle-même, comme l’a souligné le Président russe”, déclare-t-il.
Ce 13 mars, Vladimir Poutine avait accordé un entretien à Dmitri Kisselev, directeur général du groupe Rossiya Segodnya dont fait partie Sputnik. Le Président russe était revenu notamment sur la situation en Afrique et la chute de l’influence française sur le continent. Il avait affirmé que Moscou ne cherchait pas à évincer Paris sur le théâtre africain.