Rupture avec l’Ukraine : la Russie apporte son soutien au Mali

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Moscou a affirmé son soutien à Bamako après que ce dernier a annoncé la rupture de ses relations avec Kiev, accusé de s’être allié aux rebelles du CSP lors de la bataille de Tinzaouatène, dans le nord du Mali.

Selon African Initiative, un média réputé proche de Moscou, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a commenté la décision du Mali de rompre ses relations diplomatiques avec l’Ukraine.

« Mme Zakharova a exprimé le soutien de la Russie à la décision du gouvernement malien », rapporte African Initiative. La porte-parole affirme que « le soutien de Kiev aux groupes terroristes dans le nord du Mali n’est pas du tout surprenant. »

Toujours selon African Initiative, Mme Zakharova aurait établi un parallèle entre les actions de l’Ukraine au Mali et sur le territoire russe. « L’Ukraine continue d’utiliser des méthodes terroristes sur le territoire de la Fédération de Russie, en commettant des sabotages, des assassinats politiques et en bombardant régulièrement des cibles civiles », a-t-elle souligné.

Le porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire, Andriy Yusov, a récemment affirmé l’implication de l’Ukraine dans une attaque contre les Forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzaouatène, dans le nord du Mali. Ces propos ont été qualifiés de « lâches, traîtres et barbares » par le gouvernement malien, qui a souligné les pertes en vies humaines et les dégâts matériels causés. En outre, l’ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a ouvertement soutenu ces déclarations, affichant sans équivoque le soutien de son pays au « terrorisme international, particulièrement au Mali » selon les autorités de transition. Le gouvernement malien, dans son communiqué, a exprimé sa « profonde stupeur » face à ces affirmations, qui n’ont été ni démenties ni condamnées par les autorités ukrainiennes.

Le Gouvernement de Transition du Mali a dénoncé ces actes comme une « violation flagrante du droit international » et une agression caractérisée contre la souveraineté malienne. Il a rappelé que ces actions vont « au-delà de l’ingérence étrangère » et constituent un « soutien officiel au terrorisme en Afrique ».

En réponse, le Mali a pris des mesures drastiques parmi lesquelles « la rupture, avec effet immédiat, des relations diplomatiques entre la République du Mali et l’Ukraine ». Les autorités de transition ont également décidé de saisir les autorités judiciaires compétentes contre M. Yusov et M. Pyvovarov pour « actes de terrorisme et apologie du terrorisme ». Elles ont laissé entendre que « des mesures préventives pourraient être prises pour éviter toute déstabilisation du Mali à partir d’États africains abritant des ambassades ukrainiennes ». De plus, une alerte formelle sera envoyée aux instances internationales et aux États soutenant l’Ukraine, considérant ce « soutien comme un appui au terrorisme » indique le communiqué.

Après le Mali, le Niger a également rompu ses relations avec l’Ukraine, accusée de soutenir le terrorisme international. Cette décision intervient après que des responsables ukrainiens ont admis l’appui de Kiev aux rebelles du CSP lors des affrontements de fin juillet à Tinzaouatène.

Face à ces accusations, l’Ukraine a fermement réfuté les allégations de Bamako, niant tout soutien au « terrorisme international ».

AC/Sf/APA

Source: https://fr.apanews.net/

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