Quel est le but de guerre ?

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Nicolas Bonnal nous a sortis les textes de Douguine et Korybko mais aussi de Paul Craig Roberts.

Pour eux, les «ennemis de l’occident», sont trop mous, et pour le Hezbollah, a laissé passer le moment opportun pour infliger une défaite mortelle à Israël.

Je n’ai pas leur analyse.

Pour moi, la bataille est une bataille terminale, avec des péripéties, et pour la Russie (je considère les conflits en Palestine comme un simple appendice de cette guerre, avec la bande de Gaza, le Liban, la Syrie et le Yémen, avec un zeste d’Iran).

Le but du jeu, n’est pas une victoire locale, c’est une victoire totale. Les Zusa sont habitués aux défaites humiliantes, et y survivent.

Là, l’enjeu, c’est un tapis, auquel répond pitoyablement Israël par exemple. L’assassinat, la décapitation des états-majors, ça importe peu.

C’est même une marque marquante de faiblesse, et l’indication qu’il n’y a pas de stratégie. Aucune. Parce qu’objectivement, dans beaucoup de guerre, l’état-major de départ n’est jamais celui d’arrivée, il a été tué, décimé, révoqué, «limogé», et à beaucoup d’époque, l’encadrement jaillit de la base.

Cela a été le cas en 1914 en France, où une écrasante des cadres étaient simplement des idiots, doublés en peaux d’imbéciles véritables. Devant l’hécatombe, une nouvelle génération de cadres est apparue, très compétente, bien qu’ayant une instruction sommaire. Maints corps de métiers pas du tout militaires, se sont retrouvés officiers. Pétain, s’il était colonel, avait une très mauvaise réputation. Il tenait – déjà – l’attaque baïonnette au canon pour une bredinerie sans nom, devant des mitrailleuses. Ceux qui pensaient le contraire ont été tués devant lesdites mitrailleuses ou ont pris une balle dans le dos, de gens qui appréciaient mieux les risques, bien qu’ils n’aient pas d’épaulettes.

Et ce n’est qu’un exemple, parmi tant d’autres. «Les généraux sont interchangeables» disait Hitler, et l’armée soviétique a fait jaillir son encadrement des combats.

Cela ne change rien, d’ailleurs, à la situation d’Israël. État de 10 millions d’habitants, entourés de 200 millions hostiles et l’Iran en a 90. L’Iran n’est pas faible. Sa simple masse critique le fait plus fort qu’Israël, malgré tout ce que peut dire LCI.

Israël dépend d’un approvisionnement essentiellement US qui n’arrive pas à alimenter les deux conflits. Et d’une industrie européenne défunte, et pour ce qu’il en reste, de l’ordre du lilliputien.

Au vu des performances économiques de l’ensemble Europe et USA, voir Japon et annexes, on peut penser que la technique stalinienne remise au goût du jour par Poutine de l’Anaconda, fonctionne.

Les Américains auraient dû comprendre. Ils ont eux-mêmes déployé un plan Anaconda en 1861-1865, le plan de Winfield Scott pour briser le sud.

Après, les tenants du pouvoir peuvent faire bien du mal, assassiner Trump, bourrer les urnes, nommer Barnier au pouvoir, ostraciser ou interdire AFD, BSW et RN, rien ne change dans la crise. La cocotte-minute est sur le point d’exploser, on ne sait comment cela se fera et quel sera le détonateur, mais cela se fera.

En fait, le système est en train de tirer ses dernières cartouches. Trump pas élu ? Sans importance, le mouvement de dislocation le remplacera.

Barnier veut économiser 60 milliards ? Il va réduire le PIB de 150 et augmentera le déficit de 80. Pas sûr que ce soit un moyen d’être populaire.

AFD, BSW et RN interdits ? Cela ne changera pas l’avis des populations. Seule une violence publique de plus en plus forte sera la seule solution provisoire des gouvernants.

Gouvernants d’ailleurs, qui sont facilement éliminables, éjectables, voire tuable. Tous ceux qui ont appuyés Maggie ont eu tôt fait de la virer. Comme ils viennent de virer Biden.

Pour résumer, il est clair que le recours à la violence, d’Israël en particulier, des élites en général pour administrer le monde est avant tout, l’étape ultime d’une élite qui n’a plus rien à dire et qui n’argumente plus. Leur propagande est vomitive et les Barnier sont les Bruning d’aujourd’hui. Ils vont amener ceux qu’ils sont sensés combattre au pouvoir.

Tels les nazis en URSS, ils remportent des victoires tactiques. Mais aucune stratégique. L’offensive au Liban, est une redite du 22 juin 1941. Incapable de gagner à Gaza, malgré un carnage (sans doute 200 000 morts), Israël, élargit le conflit en Cisjordanie et au Liban.

Source: https://reseauinternational.net/

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