Moyen-Orient : ce que l’on sait de l’attaque de l’Iran contre Israël

L’ Iran a lancé son attaque. Samedi, le pays, qui faisait peser la menace depuis plusieurs jours , a lancé une attaque de drones, « depuis son territoire », contre Israël, a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne dans une allocution télévisée.

« L’Iran a lancé des drones depuis son territoire en direction d’Israël », a déclaré Daniel Hagari peu après 23h. « Nous surveillons la menace dans l’espace aérien. C’est une menace qui prendra plusieurs heures pour atteindre le territoire de l’État d’Israël », a ajouté le contre-amiral Hagari. Tsahal a jugé samedi soir que cette attaque était une « escalade grave et dangereuse ». Des sirènes d’alerte ont retenu dans le nord d’Israël à la frontière avec le Liban.

« Collaboration étroite » entre les États-Unis et Israël

« Nous travaillons en étroite collaboration avec les États-Unis et nos partenaires dans la région afin d’agir contre les lancements (de drones) et de les intercepteurs », a encore annoncé Daniel Hagari. Israël va fermer son espace aérien tout comme l’Irak, la Jordanie et le Liban. Du côté de l’Égypte, les médias ont fait savoir que les défenses aériennes égyptiennes sont en état d’alerte maximale. 

Les rebelles houthis pro-iraniens du Yémen lancent également des drones vers Israël et un responsable militaire israélien dit s’attendre à d’autres « vagues de drones ». Le Hezbollah libanais a annoncé avoir lancé des roquettes sur le Golan occupé par Israël. 

Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, réunit actuellement le cabinet de guerre à la suite de l’attaque alors que les Gardiens de la Révolution ont confirmé qu’une attaque de drones était en cours contre Israël. Netanyahu a réuni dans une pièce bunkérisée en un lieu tenu secret son État-major et ses plus proches collaborateurs sécuritaires dont le ministre de la Défense Yoav Gallant et Benny Gantz, ministre sans portefeuille membre de sa coalition gouvernementale, selon une photo diffusée par ses services .

La mission permanente de la République islamique d’Iran à l’ONU invoque l’article 51 de la charte de l’ONU relative à la légitime défense, justifiant ainsi son attaque. L’Iran avait annoncé qu’il riposterait après l’attaque, attribuée à Israël, de son consulat à Damas, tuant sept Gardiens de la révolution.

« L’affaire peut être considérée comme close ». La mission iranienne à l’ONU précise en outre dans un post sur X que « l’affaire peut être considérée comme close », conclut-elle dans un post sur X.  «  Cependant, si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus sévère », menace-t-elle, conseillant aux États-Unis de « rester à l’écart ».

La France a réagi indiquant « condamner » l’Iran qui « franchit un nouveau palier » de déstabilisation. Les États-Unis, quand à eux, ont indiqué qu’ils se « tiendront aux côtés du peuple d’Israël » face à l’attaque de l’Iran. « Cette attaque se déroulera probablement sur plusieurs heures », a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américaine dans un communiqué. 

Londres a également condamné les frappes iraniennes les qualifiant de « dangereuses » tandis que l’Italie suit « avec attention et tristesse » la situation.