Le Département d’État américain a organisé une conférence de presse numérique le 29 juillet pour discuter des résultats du Forum 2024 de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa). La conférence a mis en lumière les interventions de Constance Hamilton, représentante adjointe des États-Unis pour le commerce en Afrique, et Joy Basu, secrétaire adjointe pour les affaires africaines au Département d’État. Les deux intervenantes ont offert un compte rendu détaillé du forum, axé sur la réinvention d’Agoa pour un avenir inclusif, durable et prospère au-delà de 2025.
L’Agoa, créé en 2000, vise à renforcer les échanges commerciaux entre les États-Unis et les pays d’Afrique subsaharienne en leur accordant un accès en franchise de droits au marché américain. Cependant, en raison de divers critères d’éligibilité, certains pays, dont le Mali, ne bénéficient actuellement pas de ce programme.
Le Forum Agoa de cette année, tenu sous le thème “Au-delà de 2025 : Réinventer Agoa pour un demain inclusif, durable et prospère”, a rassemblé des hauts fonctionnaires américains et des pays éligibles à Agoa, ainsi que des représentants d’organisations économiques régionales, de syndicats, de la société civile et du secteur privé. Les discussions ont porté sur la modernisation de l’Agoa pour améliorer son efficacité et son inclusivité dans le partenariat économique entre les États-Unis et l’Afrique.
Dans son discours d’ouverture, Mme Hamilton a réaffirmé l’engagement des États-Unis envers Agoa, soulignant le rôle crucial du forum dans l’élimination des obstacles rencontrés par les femmes, les jeunes et les petites entreprises. Elle a également mis en avant la promotion de politiques commerciales centrées sur les travailleurs et la création d’opportunités d’investissement de haute qualité. Mme Hamilton a insisté sur le soutien fort du Président Biden à la modernisation et à la réautorisation d’Agoa, notant l’engagement bipartisan du Congrès américain à explorer des améliorations législatives.
Mme Basu a mis l’accent sur l’importance d’une réautorisation anticipée d’Agoa, en soulignant la synergie entre Agoa et d’autres programmes américains visant à dynamiser l’activité économique en Afrique subsaharienne. Elle a également évoqué l’importance de la diplomatie commerciale et du soutien aux entreprises africaines pour qu’elles tirent pleinement parti des avantages d’Agoa.
Les journalistes ont posé des questions sur divers sujets, y compris les efforts pour augmenter l’utilisation d’Agoa, l’accès au marché américain pour les produits agricoles sud-africains, et les considérations pour une extension anticipée d’Agoa. Les deux intervenantes ont souligné l’importance d’une communication claire avec les pays éligibles à Agoa sur les critères de maintien de l’éligibilité et la nécessité pour ces pays de résoudre les problèmes identifiés pour continuer à bénéficier du programme.
La conférence a mis en avant les efforts continus des États-Unis pour renforcer leur partenariat économique avec l’Afrique à travers Agoa et d’autres initiatives de soutien. Les discussions ont souligné l’importance de la modernisation de l’Agoa pour créer une relation économique plus inclusive, durable et prospère entre les États-Unis et l’Afrique pour les années à venir.
Ibrahima Ndiaye