Initialement prévue pour le 28 août 2024, l’audience de détermination de la peine pour Alhassan Ag Abdoul Aziz a été reportée au 18 septembre 2024. Ce report est dû au temps supplémentaire accordé aux avocats pour faire appel du jugement.
Alhassan Ag Abdoul Aziz a été reconnu coupable le 26 juin 2024 par la Cour Pénale Internationale (CPI) de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les charges retenues contre lui comprennent la torture, les traitements inhumains et la persécution, principalement pendant l’occupation de Tombouctou par Ansar Dine et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) en 2012. Cette condamnation est la seconde pour un Malien par la CPI, après celle de Ahmad Al Faqi Al Mahdi.
Lors de l’audience du 18 septembre, la CPI décidera de la durée de l’emprisonnement de Alhassan et des indemnités qu’il devra verser aux victimes. Il risque jusqu’à 30 ans de prison, bien que la peine puisse être plus sévère ou un peu moins selon la gravité des crimes confirmés par le tribunal. Les réparations financières pourraient atteindre plusieurs millions de dollars pour compenser les dommages subis par les victimes.
Pour ce faire, la CPI dispose d’un Fonds au profit des victimes, destiné à fournir des réparations aux survivants de crimes graves, même si l’accusé n’a pas les moyens de payer. Ce fonds est actuellement présidé par Minou Tavárez Mirabal, de la République dominicaine, qui a remplacé la Malienne Mama Koité Doumbia en 2021. Le fonds joue un rôle important à travers le soutien des victimes dans la reconstruction de leur vie. En plus des paiements symboliques, ce mécanisme leur offre des mesures de réhabilitation. et d’autres formes de soutien.
MD/ac/Sf/APA
