Mali-Burkina-Niger : après le retrait, voici ce que leurs citoyens doivent payer pour vivre dans les pays de la CEDEAO

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Quel sera le sort des citoyens du Mali, du Burkina Faso et du Niger vivant dans les pays membres de la CEDEAO ?

C’est l’une des questions qui taraudent le plus l’esprit des populations. Les trois Etats du Sahel n’ont pas encore donné de réponse à ce sujet.

Il en est de même pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) toujours surprise par l’annonce de ces retraits le 28 janvier 2024.

Une chose est évidente. La mesure risque d’avoir des conséquences importantes pour la population de ces trois pays, notamment en matière de libre circulation des personnes et des biens.

Les citoyens du Mali-Burkina-Niger peuvent perdre des privilèges
La CEDEAO représente un espace de libre circulation. Les ressortissants des pays membres de l’institution peuvent se déplacer librement et séjourner dans les autres pays membres sans visa.

En revanche, les ressortissants de pays non-membres de l’institution doivent obtenir un visa et demander une carte de séjour.

Selon la journaliste Fanny Noaro-Kabré, « les accords de libre circulation des personnes et des biens pourraient souffrir du retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel de la CEDEAO ».

Elle explique qu’il y a « entre 3 et 5 millions de Burkinabè installés en Côte d’Ivoire ». « Aujourd’hui, les Burkinabè vont-ils demander une carte de séjour qui s’élèvent à 500 euros pour les ressortissants des pays non membres de la CEDEAO ? », a-t-elle demandé.

L’UEMOA, la solution pour les citoyens du Mali-Burkina-Niger
Selon les textes de la CEDEAO, les pays qui désirent se retirer doivent attendre un an pour que la mesure soit effective.

Les dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina parlent de leur côté d’un retrait « immédiat ». Dans les deux cas, il faudrait du temps à la population pour s’adapter.

L’autre bonne nouvelle est que ces trois pays enclavés du Sahel et leurs principaux partenaires économiques côtiers comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, sont membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa, 8 pays).

Cette institution garantit elle aussi en principe la « liberté de circulation et de résidence » pour les ressortissants ouest-africains, ainsi que le dédouanement de certains produits et l’harmonisation des tarifs et des normes, à l’instar de la Cedeao.

Le souci se posera donc au niveau des pays comme le Nigeria, le Ghana, la Guinée, etc. Au cas où la mesure devenait effective, les citoyens de Mali, du Burkina et Niger devront faire des formalités administratives et payer pour séjourner dans ces pays. Voici ci-dessous un cas qui donne un aperçu de ce à quoi ils peuvent s’attendre.

Prix de la carte de séjour au Togo pour les non-membres de la CEDEAO
Le prix de la carte de séjour dans les pays de la CEDEAO varie en fonction de la durée du séjour et du pays d’accueil.

En général, on distingue la carte de séjour temporaire, valable pour un an, et la carte de séjour ordinaire, valable pour trois ans.

Au Togo, les tarifs sont les suivants :

Carte de séjour temporaire pour étudiant : 100 000 FCFA
Carte de séjour ordinaire pour étudiant : 250 000 FCFA
Carte de séjour temporaire pour les autres étrangers : 200 000 FCFA
Carte de séjour ordinaire pour les autres étrangers : 500 000 FCFA
Notons qu’avant de demander une carte de séjour dans un pays de la CEDEAO, il est important de se renseigner sur les tarifs en vigueur. Ces tarifs sont susceptibles d’être modifiés, il est donc conseillé de se renseigner auprès des autorités compétentes du pays d’accueil.

Source: https://yop.l-frii.com/

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7 COMMENTAIRES

  1. Mali-Burkina-Niger: après le retrait, voici ce que les citoyens des pays de la CEDEAO doivent payer pour vivre dans ces pays. Voici ce que doit être une analyse équilibree de la situation, mais cet article qui fait plaisir a la maudite France et a ses trolls est pour la propagande occidentale.

    • Kinguiranke, à bout d’arguments, se voit contraint de baisser pavillon et de prêter à « la maudite France », qui se fout royalement du Mali, de sa dictature et de ses errances, des désirs malsains. Il est vrai qu’il lui doit de pouvoir encore bouffer. Ce qui se pardonne difficilement. Alors viendront les caravanes, des chiens qui aboient ou non, des punaises de lit, Sodome et le reste. Désolante littérature d’un raté trop ambitieux…

      • OGOBA EXCELLENT RÉPONSE BRAVO CE KINGUILEPREUX N AS AUCUNE DÉFENSE À PART RÉPÉTER TOUJOURS LA MÊME CHOSE INSULTES ET INSULTES

    • Mon cher Kinhuiranke,

      Ben tu sembles découvrir un certain nombre de chose. On ne débarque pas comme cela dans un pays. Chaque pays est libre de fixer ce qu’il pense être juste pour lui. Les pays de l’AES l’ont fait en déclarant vouloir quitter la CEDEAO. Et bien qu’ils assument. Ils vont devenir aussi étrangers à leurs voisins que les Kiribati. Mais si ils étaient cohérents, ils quitteraient aussi l’UEMOA.

      Mais soit rassuré tu pourras toujours aller passer tes vacances en Russie. Tu y seras accueilli à bras ouvert dans la dernère villa de poutine

  2. Il va de soi que les conséquences de cette rupture seront, à terme, considérable. Elles vont affecter l’ensemble des acteurs économiques, mais aussi le citoyen lambda. Les apprentis sorciers n’ont sans doute pas mesuré tous les aspects d’une rupture qui va isoler un peu plus trois États déjà handicapés par leur situation géographique et leur très faible niveau de vie. Une issue désastreuse est prévisible, d’autant que la dictature militaire semble s’être installée pour fort longtemps. Il restera aux populations malmenées qu’une unique solution : la révolution. Mais c’est toujours brutal.

    • Isoler ces pays, c’est le but du Kremlin, c’est toujours la même stratégie, les libertés vont s’amenuiser au fur et à mesure façon Allemagne de l’Est.

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