Le 1er mars, l’oléoduc Niger-Bénin a été inauguré en dépit des relations tendues entre l’AES et la CEDEAO. Ce pipeline porte en lui la promesse d’un fort développement économique pour le Niger. Un économiste sénégalais analyse l’importance de ces bouleversements pour la région.
Sur les ondes de Sputnik Afrique, Demba Moussa Dembélé, économiste, chercheur et président de l’Africaine de Recherche et de Coopération pour l’Appui au Développement, montre en quoi l’ouverture de l’oléoduc Niger-Bénin va transformer non seulement l’économie, mais aussi les rapports de forces dans la région.
“L’exportation du pétrole pourrait représenter au moins 25% du PIB du pays et pratiquement plus de la moitié des recettes budgétaires de l‘État nigérien”, indique l’expert. “Je pense que ces recettes, en tout cas une partie de ces recettes, serviront à développer d’autres raffineries pour le pays lui-même, mais également pour les pays voisins qui auront besoin de pétrole ou de carburants”.
“Les revenus de cet oléoduc vont servir à la fois le Niger bien sûr, mais également vont profiter aux autres pays de l’Alliance [des États du Sahel, ndlr]”, précise-t-il.
M.Dembélé rappelle par ailleurs le rôle important que Pékin a joué dans ce projet: “La Chine a travaillé avec le Niger, avec le Mali, avec le Sénégal, avec d’autres pays. Et c’est une coopération gagnant-gagnant qui profite à nos pays et qui profite également à la Chine et qui respecte notre souveraineté. Parce que la Chine comme la Russie ou la Turquie, etc. sont nos alliés qui respectent notre souveraineté et qui, sur le plan des infrastructures, nous aident à construire des infrastructures dont nous avons besoin”.
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