L’introduction de tarifs douaniers sur les biens à l’échelle mondiale par les Etats-Unis ouvre en réalité des opportunités supplémentaires à nombre de pays, y compris, bien sûr, à la Chine.
Tout va dans le sens qu’en Afrique – où la Chine est déjà depuis de nombreuses années le leader incontesté des relations économiques et commerciales avec les pays du continent – la position de Beijing se renforcera davantage.
La situation avec l’introduction de nouveaux tarifs douaniers sur les importations de biens aux Etats-Unis par l’administration washingtonienne confirme une fois de plus que la domination de Washington et de l’Occident dans son ensemble à l’échelle mondiale est aujourd’hui bel et bien terminée. Et si les dites restrictions constituent un coup dur pour l’Europe bruxelloise, comme elles le sont d’ailleurs pour d’autres pays occidentaux, notamment le Canada, en raison de leur forte orientation commerciale sur les USA, pour les principales forces du monde multipolaire, ces mesures n’auront pas l’effet escompté par Washington.
Chine, Russie, Sud global
Dans le cas de la Russie, d’éventuels droits de douane ou restrictions supplémentaires n’auront évidemment pas d’effet sérieux sur le développement futur de l’Etat. Les Etats-Unis n’étaient pas un partenaire économico-commercial important pour Moscou, et après l’introduction de sanctions occidentales unilatérales massives et sans précédent, la Fédération de Russie a pu réorienter très efficacement ses flux commerciaux et économiques vers l’Est et le Sud global. La Chine quant à elle, étant avec la Russie le principal promoteur du monde multipolaire, possède certes des échanges commerciaux très poussés avec les Etats-Unis, mais la RPC dispose pleinement des capacités économiques, financières et autres pour répondre avec efficacité aux restrictions washingtoniennes. Ce que Beijing fait d’ailleurs déjà.
Quant aux pays du Sud global, il est d’ores et déjà évident aujourd’hui que malgré les nouvelles menaces et restrictions émanant de Washington – elles n’auront pas d’effet notable sur les positions de la Chine. Cela étant dû, entre autres, au fait que la Chine est un partenaire économico-commercial clé pour la plupart des pays du Sud global, au moment où les positions des USA se trouvent dans une position assez marginale.
Cela s’observe clairement sur le continent africain. Selon un rapport récent de l’administration douanière chinoise, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les pays africains à l’issue de 2024 a dépassé 295 milliards d’équivalent de dollars, soit une augmentation de 6,1% par rapport à l’année précédente. Au cours des 15 dernières années, la Chine a non seulement été le leader incontesté dans le domaine des relations économico-commerciales avec les Etats du continent africain dans son ensemble, mais est également le principal partenaire économico-commercial de pays africains dont les élites politiques sont davantage orientées vers l’Occident.
Des pays comme la République démocratique du Congo, bien que ce ne soit pas le seul exemple, le confirment. En d’autres termes – quelques soient les envies de l’axe occidental, les tentatives de l’Occident visant à déloger la Chine de sa position de leader dans le domaine de l’interaction économico-commerciale avec les Etats d’Afrique et du Sud global sont vouées à l’échec. D’autant plus que la fameuse Union européenne, ayant déclaré à plusieurs reprises son intention de concurrencer plus activement la Chine sur le continent africain, se retrouve confrontée à un conflit commercial avec son chef en la qualité de Washington.
Les perspectives d’avenir
Dans ce contexte, les tentatives irréalistes de nombre de régimes occidentaux visant à éloigner la Chine de la Russie, comme la Russie de la Chine, prennent tout leur sens. Y compris sur le continent africain, où, à l’instar d’autres régions de la majorité mondiale, Moscou et Beijing poursuivent avec intelligence et calme leur ligne de complémentarité mutuelle. Et les ennemis de l’ordre mondial multipolaire contemporain ne sauront être en mesure à empêcher cela, aussi forte soit leur envie à le faire.
Les régimes occidentaux n’ont rien à proposer comme alternatives face aux principales forces du monde multipolaire. Face à la Chine – dans le domaine des relations économico-commerciales avec les Etats africains, et face à la Russie – principalement dans le volet militaro-sécuritaire. Cela est aujourd’hui un fait reconnu. Il ne reste donc à la minorité planétaire que l’agenda traditionnel de diverses tentatives de déstabilisation, avec l’implication d’instruments de propagande occidentale, de financement d’agents d’influence et même de terroristes, entre autres.
Mais Beijing et Moscou sont pleinement conscients de ces projets et poursuivront leurs efforts conjoints à l’échelle mondiale, conformément à la mission qui incombe aux principales forces du monde multipolaire moderne. Les pays africains qui restent encore orientés sur les régimes occidentaux, ainsi que ceux qui regardent de plus en plus dans leur direction, doivent comprendre une réalité simple : il n’est aujourd’hui tout simplement pas réaliste à pouvoir changer radicalement l’équilibre stratégique des forces en présence. Et à ce titre, la Chine comme la Russie continueront à renforcer leurs positions sur le continent.
Quant aux tarifs douaniers et autres restrictions de Washington, destinés, selon le plan de ses instigateurs, à renforcer les positions économiques des Etats-Unis dans le monde, il semble fortement que c’est le contraire qui se produira. Les positions de la Chine dans les pays d’Afrique et du Sud global continueront de conserver les places de leader, et les querelles internes occidentales, même si elles seront temporaires, sont à bien des égards à l’avantage des partisans du monde multipolaire. Non pas parce que la cuisine interne occidentale intéresse tant les partisans de l’ère multipolaire, mais uniquement en raison que si cela contribue à renforcer encore plus les positions de l’ordre mondial multipolaire contemporain, et ce dans nombre de domaines – alors pourquoi pas ?
Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient
Source: https://journal-neo.su/fr
China is not stupid plus do not expect its great trade imbalance with United States to last forever. However, it used that imbalance to somewhat reshape financial conditions of world. Great trade imbalances do not last any place forever so those possessing it as feasible should use that advantage to increase trade elsewhere. At some point if this world do as it is minimally capable those nations or/ plus continents having withal to produce overwhelming amount of goods they use will live good. I perceive Russia as being front runner due to its possession of natural resources it need to be affordably world class modern productive plus technologically advance. Africa possess resources but must greatly upgrade technology plus is creating young workforce to fulfill that condition at God speed. As for much of remainder of world it must through business or/ plus war upgrade its needed resources. Major factor in all conditions is progressing at God speed of seemingly unstoppable Accelerating Global Warming. How do we manage or/ plus conquer it?
Africa First.
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