Les autorités marocaines nient la «confiscation de sièges de ses représentations diplomatiques de l’Algérie ».

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Alors que les autorités algériennes ont diffusé un communiqué  portant sur une «confiscation de sièges de ses représentations diplomatiques au Maroc », le Royaume chérifien  apporte un démenti catégorique à ces allégations et réaffirme son attachement aux relations de bon voisinage.  

La diplomatie marocaine  qualifie ces accusations «  d’allégations infondées » et apporte des  précisions.  Dans  ce document de précision,  le Maroc  estime que  les locaux de la Chancellerie et de la Résidence de l’ex-ambassade d’Algérie à Rabat ne  sont concernés par  une telle procédure. En contradiction de ce que prétendent les autorités algériennes,  les  autorités marocaines   informent que  ni la Chancellerie encore moins  la Résidence de l’ex-Ambassade d’Algérie à Rabat, dont le terrain a d’ailleurs été offert à titre gracieux par les autorités marocaines,  n’ont jamais  fait l’objet d’aucune « confiscation ».   Insistant que  ces locaux demeurent respectés et protégés par l’Etat marocain malgré  l’absence de privilèges et immunités consécutivement à la rupture unilatérale des relations diplomatiques par l’Algérie.

En levant le voile  sur ces accusations,  la diplomatie marocaine   annonce  qu’un  seul bâtiment a fait l’objet de discussions avec les autorités algériennes.  «  Il s’agit d’un local non utilisé, attenant immédiatement au siège du Ministère des Affaires étrangères »,  martèle la diplomatie marocaine,  informant  d’ailleurs  que  l’opération d’élargissement  tant décriée par la partie algérienne  a concerné, au cours des dernières années, plusieurs bâtiments diplomatiques tels que  ceux de la Côte d’Ivoire et de la Suisse. Depuis plus de deux ans, le Maroc  indique  que les  autorités algériennes ont été,  en toute transparence, étroitement associées et dûment informées en amont et à toutes les étapes.

Ainsi, le  document précise que dès janvier 2022, le Ministère a fait part, officiellement et à plusieurs reprises, aux autorités algériennes, du souhait de l’Etat marocain de se porter acquéreur dudit local, à l’amiable. «  Le Consul Général d’Algérie à Casablanca a été reçu au Ministère, à ce sujet, pas moins de 4 fois. En outre, 8 écrits officiels ont été transmis aux autorités algériennes, lesquelles ont répondu par pas moins de 5 écrits officiels », explique la partie marocaine,  ajoutant que  les autorités algériennes ont répondu à l’offre marocaine en indiquant qu’une « évaluation domaniale de ces biens est en cours et qu’elle communiquera ses conclusions dès finalisation ».  Selon  les autorités marocaine,   l’Algérie  avait même   ajouté que « la libération des locaux et le déménagement de son contenu se fera en respect des usages diplomatiques une fois l’opération de vente dument concrétisée »

La diplomatie  Marocaine  de révéler  que  dans un autre écrit, les autorités algériennes ont, également, informé par écrit, qu’elles « ont décidé d’engager une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique de certaines propriétés de la zone près du palais du peuple, pour cause d’utilité publique, et par conséquent de reprendre possession de la résidence de l’ambassadeur de la mission marocaine ».

Au regard de tout ce que  précède,  le Maroc  rejette  les approximations contenues dans le communiqué du Ministère algérien des Affaires étrangères et  dit  assumer pleinement ses responsabilités et obligations découlant de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques. « Même si les relations diplomatiques ont été rompues par décision unilatérale prise par l’Algérie le 24 août 2021, le Maroc assume ses responsabilités et se conforme à ses devoirs découlant des règles et des us et coutumes diplomatiques », ajoutent les autorités marocaines.  Malgré que  les propriétés de l’Etat algérien qui n’accueillent plus de locaux diplomatiques ou consulaires et ne jouissent plus des privilèges et immunités prévues par le droit international, ils  demeurent respectées et protégées par la loi marocaine, dans les conditions générales applicables au droit de la propriété au Maroc.  «   Le  Maroc n’a jamais été dans une logique d’escalade ou de provocation », rétorque la diplomatie  marocaine, soutenant que e Royaume a toujours œuvré pour préserver une relation de bon voisinage entre les deux pays et de fraternité entre les deux peuples. C’est pourquoi,  conclut la partie marocaine,  la procédure concernant le local en question est au point mort.

Une correspondance Abdoul Wahab 

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