La France retient son souffle en ce dimanche électoral. Les bureaux de vote, pris d’assaut dès l’aube, témoignent d’une mobilisation exceptionnelle des Français pour ces législatives anticipées.
À midi, le taux de participation atteignait déjà 25,90%, un niveau inédit depuis 1981. Cette affluence massive, qui pourrait dépasser les 67,9% de 1997, traduit l’enjeu crucial de ce scrutin pour l’avenir du pays.
Dans ce climat de fébrilité palpable, l’ombre du Rassemblement National plane sur l’Hexagone. Crédité de 34 à 37% des intentions de vote, le parti de Jordan Bardella semble avoir le vent en poupe, porté par un discours axé sur le pouvoir d’achat et l’immigration en France.
Face à cette montée en puissance, la gauche unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire peine à convaincre, plafonnant entre 27,5 et 29% dans les sondages.
Mais c’est bien le camp présidentiel qui semble être le grand perdant de cette campagne éclair. Relégué autour de 20% des intentions de vote, Emmanuel Macron paie au prix fort son pari risqué de la dissolution.
Son bilan, entaché par des échecs tant sur le plan intérieur qu’extérieur, notamment dans la gestion du conflit ukrainien, pèse lourdement sur les chances de ses candidats.
L’issue de ce premier tour reste incertaine, avec la perspective d’une multiplication des triangulaires et la question épineuse des désistements.
Le front républicain, déjà fissuré, pourrait voler en éclats, ouvrant la voie à un scénario inédit : un Parlement sans majorité claire, voire une possible entrée de l’extrême droite à Matignon.
Ainsi, ce fort taux de participation pourrait bien sonner le glas des ambitions d’Emmanuel Macron, marquant un tournant historique dans la vie politique en France.
Le verdict des urnes, attendu avec anxiété, pourrait redessiner en profondeur le paysage politique en France, laissant planer l’ombre d’une cohabitation inédite et potentiellement explosive.
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