La France prête à reconnaitre les soldats africains tués au camp de Thiaroye comme étant tombés pour elle

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Ouagadougou, 14 août 2014 (AIB) – La France a exprimé son intention de travailler à la reconnaissance de tous les soldats africains ayant combattu à ses côtés lors de la 2e guerre mondiale et qui ont massacrés par l’armée française dans le camp de Thiaroye, non loin de Dakar.

Selon les médias sénégalais qui citent une source diplomatique française la France va reconnaitre l’ensemble des soldats tombés à Thiaroye sous les balles de l’armée française et non uniquement 6 soldats que Paris a bien voulu reconnaitre jusqu’à présent comme étant les seuls tombés pour la France lors de ce massacre.

«La porte est ouverte pour une reconnaissance de tous les tirailleurs sénégalais », a déclaré une source diplomatique française lundi à Paris, selon l’Agence de Presse Sénégalaise (APS), c’était en marge des préparatifs de la célébration du 80ᵉ anniversaire du débarquement de Provence. Ce 15 août marquera cet événement historique, et la France envisage d’élargir son hommage aux soldats africains qui ont participé à la libération du pays pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le 1ᵉʳ décembre 1944, plusieurs soldats africains, ayant combattu pour la libération de la France, ont été tués à Thiaroye par l’administration militaire coloniale française.

Ces soldats réclamaient le paiement de leur solde de captivité et diverses primes qui ne leur avaient pas été versées. L’événement est désormais qualifié de «massacre» par la France, marquant ainsi un tournant dans la reconnaissance de son histoire coloniale.
La diplomatie française souligne que cette démarche est motivée par le besoin de «regarder l’histoire en face, d’être juste et de répondre à la demande des tirailleurs eux-mêmes et de leur descendance». Le président Emmanuel Macron a œuvré pour que la reconnaissance des tirailleurs sénégalais soit à la hauteur de leur engagement dans la libération de la France, alors sous l’occupation nazie.

Le 15 août 1944, l’opération Anvil, rebaptisée Dragoon, a vu la participation de 250 000 volontaires africains. Cette opération a joué un rôle crucial dans la libération de la Provence, dans le sud-est de la France. À l’occasion de la commémoration du 80ᵉ anniversaire de cet événement, le président camerounais, Paul Biya, prononcera un discours au nom des chefs d’État et de gouvernement africain présents.

«L’esprit de cette célébration est une manière pour la France de n’occulter aucune mémoire, africaine notamment», a déclaré la source diplomatique française. Cette reconnaissance est une étape importante pour la France et ses anciennes colonies, symbolisant un effort pour réparer les injustices du passé et honorer ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté.
Le massacre de Thiaroye a fait l’objet d’un film du réalisateur Ousmane Sembène ce qui a permis de garder vive en mémoire cette tragédie.

Agence d’Information du Burkina
Avec RTS

Source: https://www.aib.media/

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