La Mission des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA), qui a été déployée en République centrafricaine en 2014, rencontre des difficultés dans la mise en œuvre de sa mission et on l’accuse d’accentuer le cycle de la violence dans le pays.
Une vidéo a circulé sur les médias sociaux contenant des témoignages enregistrés d’anciens combattants qui ont révélé qu’ils ont été battus et que l’un d’entre eux a été tué par la MINUSCA lorsqu’ils ont tenté de se rendre pour être désarmés.
La vidéo des combattants a révélé qu’ils se rendaient à la base des forces gouvernementales pour remettre leurs armes. Certains civils leur ont conseillé de se rendre à la base de la MINUSCA pour faciliter leur désarmement, mais la MINUSCA a refusé leur demande.
De plus, les forces de la MINUSCA auraient ouvert le feu sur eux alors qu’ils s’apprêtaient à faire une pause et à manger, tuant une personne et en blessant une autre selon cette vidéo.
Les militants se sont ensuite fait un déplacement à l’endroit où leur chef a été tué pour l’enterrer.
Florence Marchal, porte-parole de la MINUSCA, a réagi lors de la conférence de presse hebdomadaire de la mission. Cette dernière a démenti les informations faisant état de l’assassinat du combattant qui était prêt à se rendre aux forces de maintien de la paix, déclarant qu’il s’agissait d’une simple désinformation diffusée par les médias.
La réponse du porte-parole de la MINUSCA était attendue car la MINUSCA n’avait d’autre choix que de nier une fois de plus les accusations criminelles portées contre elle, malgré les témoignages enregistrés d’hommes armés appartenant à des groupes armés, qui ont parlé clairement de l’incident et de nombreux autres témoins oculaires.
Les actions de la MINUSCA menaceraient le programme de désarmement et pourraient raviver le conflit en RCA, ce qui conduirait directement au déploiement du plus grand nombre possible de soldats de la paix et à l’extension de son mandat pour résoudre le conflit.
Beaucoup d’observateurs considèrent que La mission onusienne contribuerait à l’augmentation des tensions et des troubles en République centrafricaine au lieu d’apaisement tant recherché. Le meilleur exemple est ce qui se passe dans les zones où plusieurs missions opèrent, et les résultats sont à désirer pour la population locale, avec une augmentation du nombre d’opérations militaires par des mouvements armés et leurs dangers croissants.
Sekou TRAORE