La Cour suprême ordonne à l’administration Trump de débloquer 2 milliards d’aide gelée

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Dans une décision rendue ce mercredi 5 mars 2025, la Cour suprême américaine, à majorité conservatrice, a sommé l’administration Trump de reprendre les versements d’une aide internationale gelée, estimée entre 1,5 et 2 milliards de dollars. Par un vote serré de 5 contre 4, les trois juges progressistes, rejoints par le président de la Cour, John Roberts, et un autre conservateur, ont infligé un revers notable au gouvernement, défiant les quatre autres juges conservateurs.

Tout commence le 20 janvier 2025, jour de l’investiture de Donald Trump. Par décret, le président ordonne un gel de 90 jours de l’aide étrangère américaine, visant à réexaminer les programmes financés par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Mais un juge fédéral, saisi par des ONG et entreprises bénéficiaires, suspend cette mesure, estimant qu’elle outrepasse les prérogatives présidentielles sur des fonds approuvés par le Congrès. Il fixe au 27 février la reprise des paiements.

L’administration Trump fait alors appel à la Cour suprême, qui suspend temporairement cette injonction le 26 février, juste avant l’échéance. Ce 5 mars, la haute juridiction tranche : elle rétablit l’ordre de paiement, renvoyant au juge initial le soin de fixer un nouveau délai « réaliste » pour son exécution, la date du 27 février étant dépassée.

Une Cour divisée

Le juge Samuel Alito, au nom des quatre conservateurs dissidents (Alito, Thomas, Gorsuch, Kavanaugh), n’a pas mâché ses mots dans une opinion cinglante : « La Cour fait un faux pas extrêmement regrettable en récompensant un excès judiciaire et en imposant une pénalité de 2 milliards aux contribuables américains. » Tout en reconnaissant les « graves inquiétudes » des plaignants sur le paiement de travaux déjà réalisés, il juge la solution « trop extrême ».

Ce verdict intervient une semaine après l’annonce choc de l’administration Trump, le 26 février, de supprimer 92 % des financements étrangers de l’USAID, soit près de 60 milliards de dollars d’économies promises aux contribuables. Une décision qui a plongé dans l’émoi cette agence indépendante, créée en 1961 par le Congrès, et dont le budget annuel de 42,8 milliards représente 42 % de l’aide humanitaire mondiale.

Fidèle à ses promesses de campagne de réduire le poids de l’État fédéral, Donald Trump s’appuie sur Elon Musk, nommé à la tête du Department of Government Efficiency (DOGE), pour tailler dans les dépenses publiques. Le gel de l’aide, suivi de sa coupe drastique, illustre cette volonté de « recentrage » des priorités américaines, au prix d’une onde de choc pour les ONG et les pays bénéficiaires.

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2 COMMENTAIRES

  1. 14 million de dollars pour financer les terroristes au Mali, le Mali n’en veut pas du tout, Trump peut garder son argent dans un coffre fort a Mar-a-lago!

    • Ne t’inquiète pas, car pas un USD n’arrivera au Mali, mais en attendant nombre de programmes vont s’arrêter. Tu n’as qu’à regarder ce que finançait les US en matière de santé.

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