Kim Jong-un, le leader incontesté de la Corée du Nord, a récemment fait une déclaration sans équivoque, promettant un « coup fatal » à tout ennemi qui oserait provoquer son pays. Cette affirmation, rapportée par l’agence d’État KCNA, survient dans un contexte de bouleversements politiques en Corée du Sud, où le parti au pouvoir a subi une défaite cuisante lors des récentes élections législatives.
Lors d’une visite à l’université militaire et politique Kim Jong-il le 10 avril dernier, Kim Jong-un a martelé son engagement à défendre la nation nord-coréenne contre toute menace extérieure. Il a souligné la nécessité pour la Corée du Nord d’être prête à toute éventualité, allant jusqu’à évoquer la possibilité d’un conflit armé imminent. «Le moment est venu de se préparer plus que jamais à une guerre», a martelé l’homme fort de Pyongyang. Cette rhétorique belliqueuse s’inscrit dans une série de mesures prises par Pyongyang depuis le début de l’année 2024, marquant une escalade des tensions dans la péninsule coréenne.
Désignant Séoul comme son « principal ennemi« , la Corée du Nord a adopté une posture de plus en plus agressive, fermant les agences de dialogue intercoréen et menaçant d’une riposte immédiate à toute intrusion, même minime, sur son territoire. Des images diffusées par KCNA ont montré Kim Jong-un inspectant ce qui semble être une maquette de la capitale sud-coréenne, illustrant ainsi la détermination de Pyongyang à se préparer à d’éventuels conflits.
Cette rhétorique guerrière intervient dans un contexte politique complexe en Corée du Sud, où le président Yoon Suk Yeol, partisan d’une ligne dure envers le Nord, a subi une défaite électorale humiliante. Cette débâcle électorale place le président sud-coréen dans une position délicate pour les années à venir, d’autant plus que l’opposition, favorisant une approche plus conciliante envers Pyongyang, a remporté une victoire écrasante.
Cette situation politique en Corée du Sud représente une opportunité pour Kim Jong-un, notamment à la lumière des perspectives de retour au pouvoir de l’ancien président américain, Donald Trump. Les analystes estiment en effet que Trump, malgré des sommets historiques avec Kim Jong-un pendant son mandat, pourrait favoriser une politique de rapprochement avec Pyongyang s’il revenait à la Maison-Blanche.
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