“J’ai été un terroriste et je ne m’en excuserai jamais”: les derniers mots de Mehdi Nemmouche avant le verdict

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Mehdi Nemmouche (archives) © AFP

Le djihadiste Mehdi Nemmouche, accusé d’avoir été un geôlier de journalistes français à la solde du groupe Etat islamique (EI) en Syrie en 2013, a dit, lors de ses derniers mots devant la cour d’assises spéciale de Paris, qu’il ne s’excusera “jamais” d’avoir été “un terroriste”.

“C’est par le terrorisme que le peuple syrien s’est libéré de la dictature et oui j’ai été un terroriste et je ne m’en excuserai jamais, je ne regrette pas un jour, pas une heure, pas un acte”, a-t-il soutenu avant que la cour d’assises spéciale de Paris ne se retire pour délibérer. Le verdict sera rendu “pas avant 18H”, a annoncé le président Laurent Raviot avant de suspendre l’audience.

Nemmouche s’en prend aux États-Unis
Mehdi Nemmouche, qui jure depuis le début avoir uniquement combattu pour le groupe djihadiste mais n’avoir jamais été geôlier des otages occidentaux, n’a pas varié de sa ligne et transformé le box en tribune pour ses derniers mots. “Cela fait longtemps que je suis à l’isolement mais je navigue sans difficulté, je ne perds pas le cap”, a lancé l’accusé de 39 ans, jean, chemise noire, rasé de près. D’un débit ultra rapide, feuilles à la main, il a multiplié les citations et références – Nietzsche, Montaigne, Georges W. Bush, Staline, Roosevelt, Poutine… – pour s’en prendre “à l’Occident” et plus particulièrement aux Etats-Unis: “Daesh, à côté, c’est un petit joueur”.

Réaction des parties civiles présentes
“La reconnaissance des faits n’est plus un sujet”, a balayé auprès de l’AFP Nicolas Hénin, l’un des ex-otages. Mais dans ce discours, “j’ai retrouvé la vision du monde totalement binaire qu’il nous infligeait durant nos mois dans les sous-sols d’Alep”. “Son objectif est de se faire une place au panthéon du djihad”, a-t-il poursuivi. “Le mien, pour ces prochaines années, sera de détruire son image et son discours, j’en fais mon combat personnel.”

Déjà condamné à la perpétuité
Après son procès pour l’attentat du musée juif de Bruxelles, le 24 mai 2014, pour lequel il a été condamné à la perpétuité en Belgique en 2019, Mehdi Nemmouche doit désormais faire face au verdict de la justice française dans l’affaire des otages de l’État islamique (EI) en Syrie. L’EI avait en effet séquestré de nombreux humanitaires et journalistes occidentaux. Plusieurs d’entre eux, dont le journaliste américain James Foley et l’humanitaire britannique David Haines, avaient été exécutés dans des mises en scène filmées qui ont choqué le monde. Certains ex-otages l’ont identifié avec certitude comme étant “Abou Omar”, l’un de leurs geôliers en Syrie. Le principal concerné dément.

Source: https://www.7sur7.be/

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4 COMMENTS

  1. De grâce si le mec se considère lui même comme un terroriste, ce qu ‘il est effectivement pourquoi les journaleux qui ont écrit l article continuent de l appeler jihadiste???
    L’ islam et le jihad sont loin des agissement de ces individus et groupe d’individus qui portent atteinte quotidiennement a la vie d innocentes personnes
    alors qu’ils arrêtent de ternir l image de cette religion de paix, de nos violence et de tolérance même si une infime partie de ceux qui s’en réclament sont des criminels

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