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Récap •« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine. Ce lundi, 1.090e jour de guerre, la journée a été marquée par l’annonce d’une rencontre imminente entre dirigeants américains et russes.
Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi 17 février 2025, 1.090e jour de la guerre.
Le fait du jour
L’annonce a fait l’effet d’une petite bombe sur la scène internationale. Les Etats-Unis et la Russie ont confirmé ce lundi la tenue d’une rencontre entre certains de leurs dirigeants mardi à Riyad, en Arabie Saoudite. Ces pourparlers semblent destinés à rétablir les relations entre Moscou et Washington, en posant officiellement les prémices de négociations sur l’Ukraine et d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
« Poutine et Trump se sont entendus sur la nécessité de laisser derrière eux les relations absolument anormales. Les présidents ont décidé que le dialogue doit reprendre », a indiqué ce lundi Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russ, confirmant sa présence à Riyad. « Je ne pense pas qu’il faille y voir quelque chose qui sera détaillé ni comme une avancée vers une sorte de négociation », a, de son côté, nuancé la porte-parole du département d’Etat américain, Tammy Bruce.
Craignant que l’Europe soit écartée de la table des négociations, le président français Emmanuel Macron a convoqué à la hâte ce mini-sommet informel avec une dizaine de dirigeants de pays européens, de l’Union européenne et de l’Otan, dont le Britannique Keir Starmer, le Polonais Donald Tusk et l’Italienne Giorgia Meloni. Juste avant de les accueillir, il a parlé une vingtaine de minutes au téléphone avec Donald Trump, selon son entourage, sans préciser la teneur de cet échange.
« La sécurité de l’Europe est à un tournant, a réagi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à son arrivée à Paris. Oui, il s’agit de l’Ukraine, mais c’est aussi nous qui sommes concernés. Nous avons besoin d’un état d’esprit d’urgence. »
La déclaration du jour
« « L’Ukraine considère une négociation sur l’Ukraine sans l’Ukraine comme étant dépourvue de résultat […] nous ne reconnaîtrons pas de tels accords » »
Les paroles sont signées Volodymyr Zelensky. Aussi étonnant que ça puisse paraître, le président ukrainien affirme ne pas avoir été informé officiellement des pourparlers entre ministres américains et russes mardi à Ryad. Cité par l’agence Interfax-Ukraine, Volodymyr Zelensky assure qu’il « ne reconnaîtra » aucun accord conclu sans elle sur son avenir. « L’Ukraine ne participera pas » à ces négociations et « ne savait rien » de leur tenue en Arabie Saoudite, a-t-il indiqué Zelensky.
Le chiffre du jour
90. C’est le nombre de drones ukrainiens que la Russie a affirmé lundi avoir abattu dans la nuit de dimanche à lundi, dont près d’une quarantaine au-dessus de la mer d’Azov. Un missile de croisière antinavire Neptune a également été intercepté, sans faire état de victimes.
Les drones ont été détruits dans huit régions, dont 38 au-dessus de la mer d’Azov, 24 dans la région de Krasnodar (sud-ouest de la Russie) et 15 au-dessus de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
La Russie annonce quasiment chaque jour « neutraliser » des drones ukrainiens lancés contre son territoire. Kiev dit mener ces frappes, qui visent souvent des sites énergétiques, en réponse aux bombardements russes qui endeuillent l’Ukraine.
La tendance
Comme l’Allemagne, l’Espagne a estimé lundi qu’il était « trop tôt » pour discuter de l’envoi de ses troupes en Ukraine, alors que le Royaume-Uni s’est dit prêt à envoyer si nécessaire des soldats comme force de maintien de la paix dans le pays.
« Il est trop tôt pour le moment pour parler de déploiement de troupes en Ukraine. Il n’y a pas de paix actuellement » et l’objectif de la diplomatie « doit être d’y parvenir dès que possible », a déclaré lors d’une conférence de presse le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares. « Quand nous aurons la paix, alors il faudra voir quelles conditions elle exige. Quand on parle de déploiement de forces armées, il faut voir quelle est leur mission, qui peut la constituer, sous quel drapeau, avec quel mandat », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit prêt dimanche à envoyer des soldats en Ukraine si cela s’avérait nécessaire, afin de « contribuer aux garanties de sécurité » pour ce pays. Il a aussi appelé les Européens à jouer un rôle plus important dans l’Otan.
L’Allemagne a elle dit juger « prématurées » les discussions sur l’envoi d’éventuelles troupes en Ukraine, estimant qu’il fallait attendre « de voir si et comment la paix, comme nous l’espérons, s’instaure en Ukraine ».
Source: https://www.20minutes.fr/