Economies de guerre •En promettant de ne pas augmenter les impôts pour doubler le budget militaire de la France d’ici à 2030, Emmanuel Macron laisse planer le doute sur l’origine des fonds nécessaires… et sur les dépenses publiques.
Un petit point à 30 milliards d’euros. Ce mercredi, lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a promis d’augmenter la part du PIB consacrée aux dépenses militaires de la France de 2 à 3 % pour participer à l’effort de guerre européen face « à la menace russe ».
Ce petit point supplémentaire portera le budget de la défense à près de 90 milliards d’euros par an. Des dizaines de milliards d’euros supplémentaires que le président et son gouvernement vont devoir trouver… sans augmenter les impôts comme l’a promis le président de la République. Mais alors où va-t-il pouvoir dénicher un tel pactole ? On fait un point sur les hypothèses.
Rogner sur les allocations sociales, retraites et autres dépenses publiques
C’est la solution que tout le monde a lue en sous-titre de l’allocution du président de la République. Désindexation des pensions, augmentation de l’âge de départ à la retraite (jusqu’à 70 ans comme l’envisage le Danemark ?), baisse des dépenses dans la santé ou l’éducation ?
Tous les secteurs déjà ciblés par des baisses budgétaires se rongent les ongles depuis ce mercredi soir. « C’est le choix minable, celui de profiter des circonstances pour réduire la dépense publique avec un coût social hyper important », commente Henri Sterdyniak, économiste. Mais une option sérieuse à envisager pour la plupart des observateurs.
Taper dans l’épargne des Français
Le Français épargne. Il « surépargne » même selon certains économistes et autres politiques. En 2024, le taux d’épargne des Français s’est élevé à près de 18 %, soit 300 milliards d’euros sur l’année. Parmi les produits privilégiés, le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) qui abritent près de 600 milliards d’euros. Une manne et des placements que le président pourrait choisir de réorienter vers la Défense selon certains experts.
Une mauvaise idée pour Henri Sterdyniak, qui explique : « Le Livret A est notamment utilisé pour financer le logement social (Près de 60 %). Flécher cet argent vers une autre destination aurait des conséquences importantes pour les plus modestes. » Idem pour un livret dédié, comme le Livret d’épargne Défense & Souveraineté évoqué en 2024 puis abandonné qui ne serait qu’une redirection de cette épargne.
Emmanuel Macron pourrait également se tourner vers les assurances-vie, un des placements préférés des Français pour flécher leur investissement vers la défense. Une manne réelle, mais insuffisante et qui grèverait davantage la dette française selon Henri Sterdyniak.
Attirer les investisseurs privés
Le président de la République pourrait envisager de recycler son slogan « Choose France » pour attirer les grands investisseurs privés. La France est un grand marchand d’arme. Une augmentation substantielle de son marché et de sa production pourrait attirer des investisseurs alléchés par de possibles profits à long terme. Problème, c’est aussi un investissement risqué qui peut entraîner des sanctions pour l’utilisation de certaines armes, et la révélation de tels investissements peut aussi s’avérer néfaste pour son image, tant auprès du grand public que de potentiels partenaires commerciaux dans le camp d’en face. Pas la solution la plus prometteuse.
Emprunter sur les marchés financiers… Mais au nom de l’UE
Sans doute la solution la plus évidente, et la plus rapide. La Commission européenne a déjà donné son feu vert pour retirer les investissements de Défense du déficit public annuel limité à 3 % du PIB par le traité de Maastricht. Mais cela ne signifie pas que l’argent dépensé sera oublié et la France, qui se bat déjà contre sa dette n’a peut-être pas envie de creuser le trou davantage.
« La meilleure de toutes les solutions reste de faire un emprunt commun à toute l’UE pour atteindre les 800 milliards visés, explique Henri Sterdyniak, la balance du commerce extérieur est excédentaire, il n’y a pas de poussée inflationniste. Cela éviterait d’affoler les marchés et on pourrait bénéficier d’un taux de 2,8 % au lieu de 3,7 % si la France le faisait seule. »
Autre possibilité suggérée par l’économiste, la plus pertinente selon lui : Une émission massive de titres par la France pour les vendre sur les marchés. Les invendus pourraient être rachetés par la Banque de France. Les sommes encaissées pourraient permettre d’appliquer une politique forte de relance qui permettrait de « booster l’économie et d’investir dans l’armement ». « Surtout si cette politique est appliquée au niveau européen », insiste-t-il.
Faire payer les copains
Seule détentrice de l’arme atomique, la France pourrait, à la manière d’un parrain, proposer son parapluie nucléaire à ses partenaires européens contre une rémunération ou quelque contrat juteux. Une hypothèse peut probable selon Jean de Gliniasty, diplomate et ancien ambassadeur de France en Russie : « Il n’existe pas de précédent. Il n’y a pas d’arme plus personnelle. On ne peut poser qu’un doigt dessus, et c’est celui du président de la République. Même la France, qui tient à son autonomie y perdrait, obligée qu’elle serait par cet échange. »
En revanche, orienter l’Union européenne vers une plus grande autonomie en incitant (obligeant ?) ses membres à acheter européen pourrait aider la France, plus gros producteur d’armes du continent. « Ce vers quoi il faut aller », selon le diplomate qui précise tout de même que nous ne sommes pas seuls, « l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas produisent aussi beaucoup » et que « cela n’aiderait pas nos partenaires à financer leur propre participation au fonds européen ». De plus, ils sont plusieurs (coucou la Pologne), à se fournir aux Etats-Unis, un choix qui leur permet de garder un lien avec le pays de Donald Trump, « au cas où… ».
Faire payer directement les Russes
Avec plus de 200 milliards d’actifs russes gelés en Europe, on peut aisément se dire qu’il suffit de se pencher et de se servir. Plusieurs politiques, dont récemment l’ancien Premier ministre Gabriel Attal l’ont suggéré. Mais à eux s’oppose le droit international comme l’a relevé la France insoumise qui a également rappelé que près de 100 milliards d’actifs français se trouvaient également en Russie et que cet acte pourrait également décourager les investisseurs de pays à tendance belliqueuse.
Source: https://www.20minutes.fr/
“…Seule détentrice de l’arme atomique, la France pourrait, à la manière d’un parrain, proposer son parapluie nucléaire à ses partenaires européens contre une rémunération ou quelque contrat juteux….” UNE CHEVRE DONT LA QUEUE N’ARRIVE PAS A COUVRIR LE DER.. RE POURAIT-ELLE SE VANTER D’EN EMPRUNTER A UNE AUTRE?
Macron est atteint de megalomanie, il vit dans une bulle tres loin de la réalité de ce monde! Quel idiot qui ne peut meme pas se souvenir que sa tres maudite France vit sous une dette exterieure immense et un deficit budgétaire enorme!!
Le bila.koroni Emmanuel Macron, le mari de la vieille Brigitte est aux abois mais c’est fini pour lui et pour sa tres maudite France!