La déception a gagné le cœur de nombre de béninois au sujet de la gestion faite actuellement du Bénin. Même les plus tenaces, qui croyaient encore en un quelconque miracle pour propulser le Bénin et améliorer la vie de ses citoyens, ont fini par se convaincre qu’ils ne peuvent plus espérer grande chose. Cette déception qui se mesure à la hauteur de l’espoir suscité par l’élection de Patrice Talon en 2016 amène certains béninois à souhaiter que vivement, le temps passe vite pour que ce régime laisse la place à un autre. Et cette appréhension est davantage soutenue par les évènements de ces derniers jours.
Plusieurs facteurs contribuent à la déception des béninois vis-à-vis de la gestion de Patrice Talon. Le tout premier qui saute d’ailleurs aux yeux et qui est encore d’actualité est le coût élevé de la vie. La hausse des prix des biens et services et surtout des produits de grande consommation a entraîné une baisse du pouvoir d’achat pour une grande partie de la population. Nombre de béninois ne mangent plus correctement à leur faim à cause de la cherté du gari, du maïs, du riz et autres.
Ensuite, le taux de chômage et de sous-emploi reste élevé, en particulier dans le rang des jeunes, même si des chiffres officiels évoquent un taux de chômage de moins de 5%. D’ailleurs, les béninois s’étonnent de certains chiffres avancés par le gouvernement en les comparant aux réalités qu’ils vivent au quotidien. La croissance économique ne s’est pas traduite par une amélioration des conditions de vie pour tous les Béninois.
Certains Béninois dénoncent une détérioration de la gouvernance, marquée par une recrudescence des scandales financiers et des violations parfois flagrantes des droits humains. Ils avancent comme preuves, les déguerpissements sauvages, les expropriations sans dédommagement préalable, comme relevé dans un rapport de Amnesty international Bénin.
De façon générale les béninois ont observé que leurs préoccupations ne sont pas vraiment des priorités pour le gouvernement de Patrice Talon qui se concentre sur la réalisation d’infrastructures et sur l’activisme politique orienté vers la réforme du système partisan. Et quand on ajoute à tout ceci les frustrations issues des opérations de répressions policières et les dérivent qui s’ensuivent, on peut comprendre aisément l’état d’âme des béninois qui ont festoyé à l’élection de celui qu’ils ont surnommé affectueusement « Agbonnon ». Même si le chef de l’Etat a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’a pas pour ambition d’être populaire, il aurait fallu qu’il agisse dans le sens de maintenir la flamme qu’a suscitée son élection dans un contexte de défi à l’ancien régime.
La déception du peuple béninois est désormais exprimée à travers des marches de protestation contre la vie chère et des meetings qui sont animés par les acteurs sociaux. Mais là encore, les manifestations sociales sont systématiquement réprimées, aggravant du coup la déception et la colère des béninois. Sans oublier que même du côté des gens qui ont été très proches de Patrice Talon dans un passé récent, les choses ne semblent plus être comme avant. Alors que le gouvernement était remonté contre la tenue d’un colloque sur le code électoral, Sévérin Quenum par exemple, ancien ministre de la justice pense que c’est un rendez-vous de réveil citoyen. Que ce soit dans les marchés, dans le rang des conducteurs de taxi moto Zémidjan, dans le rang des agents de l’Etat et même dans le secteur privé, le sentiment semble être le même, celui de la déception.
Le peuple béninois comptait sur la capacité du Président Talon à répondre à ses préoccupations, à améliorer les conditions de vie et de travail pour une stabilité sociopolitique et le développement du pays. Mais cet espoir a débouché dans une certaine mesure, sur une grande déception pour beaucoup et amener même certains à devenir très réticents de tout ce qui concerne la politique. Peut-être que les quelques mois à venir contribueront à changer quelque chose.
Dans tous les cas, certains béninois restent très déçus de la gouvernance actuelle et pensent qu’ils ont été remerciés en monnaie de singe.
Source: https://lanouvelletribune.info/
Talon a suivi bêtement la FRANCEDEAO et a agi contre les intérêts du peuple Beninois en fermant les frontières avec le Niger mettant l’economie Béninoise a genoux. Jusque maintenant la FRANCEDEAO n’ a jamais compris combien les sanctions illégales et illégitimes ont eu des impacts négatifs sur les tous pays Ouest-Africains.