Expulsion de son ambassadeur aux USA: Ramaphosa prône le dialogue

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Cyril Ramaphosa

L’ambassadeur sud-africain aux États-Unis a été déclaré persona non grata et doit quitter le territoire américain d’ici vendredi, a confirmé le Département d’État. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réagi lundi en appelant au dialogue.

Le Département d’État américain a confirmé lundi que l’ambassadeur sud-africain Ebrahim Rasool, déclaré persona non grata vendredi dernier, doit quitter le pays avant la fin de la semaine.

« Ses privilèges et immunités ont expiré aujourd’hui. Techniquement, il a une semaine à partir de la notification, donc il doit quitter le pays d’ici vendredi », a précisé Tammy Bruce, porte-parole du Département d’État lors d’un point presse.

Cette mesure diplomatique rare fait suite à des commentaires controversés de l’ambassadeur lors d’une conférence. Selon Mme Bruce, « l’ambassadeur a assimilé le président et le pays au suprémacisme blanc », des propos qu’elle a qualifiés d’« obscènes » et d’« inacceptables non seulement pour le président, mais pour tous les Américains ».

La notification officielle a été remise en personne à l’ambassade sud-africaine le jour même de l’annonce publique faite par le Secrétaire d’État Marco Rubio sur le réseau social X, une méthode qui aurait mécontenté les autorités sud-africaines.

En réponse à cette situation, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré lundi : « Ebrahim Rasool reviendra bientôt, car le département d’État américain a décidé qu’il n’était plus acceptable aux États-Unis. Il reviendra donc et me remettra un rapport complet. »

Le chef d’État sud-africain a ajouté avoir pris note « du mécontentement exprimé par les États-Unis, en particulier concernant les remarques que l’ambassadeur a faites. »  « Nous en avons pris acte et nous allons engager des discussions avec eux, comme nous le faisons déjà », a-t-il ajouté.

Malgré ces tensions, M. Ramaphosa a souligné l’importance des relations avec Washington. Pour lui, « améliorer notre relation avec les États-Unis d’Amérique est une priorité pour nous », précisant qu’« ils sont notre deuxième partenaire commercial après la Chine. »

« Nous n’avons pas d’ennemis dans le monde. Nous cherchons toujours à entretenir des relations très bonnes et amicales. Parfois, les relations entre nations traversent des hauts et des bas », a-t-il poursuivi, avant de conclure : « Face à de tels défis, le dialogue permet de trouver des solutions. C’est exactement ce que nous allons faire. »

Interrogée sur les perspectives d’amélioration des relations bilatérales, la porte-parole américaine a évoqué plusieurs points de friction : « La loi d’expropriation des terres, ainsi que son rapprochement avec des pays comme la Russie et l’Iran, ont déclenché un examen approfondi de notre politique envers l’Afrique du Sud. »

Le Département d’État a également critiqué l’Afrique du Sud pour avoir « accusé Israël – et non le Hamas – de génocide devant la Cour internationale de justice » et pour avoir « renforcé ses liens avec l’Iran sur les plans commercial, militaire et nucléaire ».

Cependant, Mme Bruce a indiqué que « l’objectif de la diplomatie est d’encourager un changement de politique et d’attitude » et que les États-Unis restent ouverts à une amélioration des relations avec Pretoria.

AC/Sf/APA

apanews

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1 COMMENT

  1. Why do President Ramaphosa seemingly always appear weak no matter how proper his response under total circumstance? Time to retire!
    People of Books!
    Henry Author Price Jr. aka Kankan

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