Lors d’une rencontre d’échange avec une délégation de la Ligue des jeunes du parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) le samedi 23 novembre 2024 dans son village natal à Mama, Laurent Gbagbo a partagé ses préoccupations à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Bien que l’ancien président ivoirien soit désigné candidat de son parti pour cette élection, il a exprimé des inquiétudes majeures concernant la crédibilité du processus électoral. Selon lui, la fraude reste le principal obstacle à une élection équitable.
Exhortant les jeunes militants du parti à entamer dès maintenant les préparatifs pour la présidentielle à venir, Laurent Gbagbo a souligné avec gravité que ces élections seraient difficiles et les a mis en garde contre le danger de manipulations électorales. « Ce n’est pas parce que nous craignons les difficultés, mais la seule difficulté que nous craignons, c’est la fraude. », a-t-il affirmé, appelant à une mobilisation active et à une vigilance constante face à ce défi. L’ancien président a insisté sur l’importance de la présidentielle d’octobre 2025, la qualifiant de « mère des élections », et a souligné qu’une victoire à ce scrutin garantirait le pouvoir d’État pour le PPA-CI. Il a aussi demandé à ses partisans de concentrer leurs efforts sur l’objectif principal qui est de remporter la présidentielle, et non de se laisser détourner par des querelles inutiles qui pourraient affaiblir leur cohésion.
Cependant, Laurent Gbagbo fait face à une situation complexe, étant actuellement exclu de la liste électorale en raison de sa condamnation dans l’affaire du braquage de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Bien qu’il soit désigné comme candidat de son parti, sa condamnation à 20 ans de prison l’empêche d’être inscrit sur les listes électorales, ce qui rend sa participation à la présidentielle incertaine. L’affaire braquage de l’Agence nationale ivoirienne de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) durant la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011 a été appelée pour la première fois le 7 juillet 2015. Elle a été renvoyée à plusieurs reprises en 2016 et a rendu son verdict le jeudi 18 janvier 2018. Laurent Gbagbo et trois de ses ex-ministres ont été condamnés à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d’amende.
Source: https://lanouvelletribune.info/