Centrafrique: La discrète mission de bons offices de l’Union : Européenne pour rapprocher le pouvoir et l’opposition. Exclusif

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A couteaux tirés depuis le début des manœuvres ayant conduit à l’adoption de la Constitution du 30 Août 2023, l’opposition pourrait se retrouver ces jours prochains- selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique- autour de la table avec les tenants du pouvoir. Fruit de longues tractations en coulisses menées par des « missi dominici » de l’Union Européenne, qui a mis en place déjà le dispositif des négociations, en vue d’arracher un consensus politique avant les échéances électorales cruciales en vue. Bangui contrarié au début semble accepter malicieusement cette option d’apaisement de Bruxelles qui tient les cartes en main. Retour sur les coulisses et enjeux des tractations que révèle en exclusivité

Jusqu’au 24 Août 2024, date à laquelle l’Autorité Nationale des Elections (ANE) a décidé du report des élections locales, l’opposition est restée ferme, du moins, officiellement. Les joutes locales devront désormais se tenir en avril 2025, sauf changement de calendrier. Selon des sources crédibles parvenues à Confidentiel Afrique, Bruxelles, épicentre des relations internationales européennes, gardant la main sur certains espaces géopolitiques régionaux africains a pris l’initiative de dévisser l’enlisement dans lequel est plongée la République Centrafricaine. Ce grand chambardement politico- sécuritaire qui se joue et s’éternise à Bangui commençait à peser sur  la Communauté Internationale. Selon des informations de première main, l’Union Européenne mène discrètement des manœuvres en vue d’un possible rapprochement entre le pouvoir et l’opposition. Pour preuve, dans un palace de Bangui, le 28 Juillet 2024, l’opposition réunie au sein du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), a été reçue par les médiateurs du Centre pour le Dialogue Humanitaire (CDH), une entité suisse soutenue par les fonds européens. Au cours de ces échanges qui ont duré près de sept heures et qui ont réuni les principaux leaders de l’opposition centrafricaine tels que : Martin Ziguélé, Anicet Georges Dologuélé, Crépin Mboli-Goumba, Enoch Dérant Lakoué, le jeune louveteau politique Djello NGandio et bien d’autres.

Pas encore un fleuve tranquille, Bruxelles joue ses derniers bons offices 

La discrète rencontre a porté essentiellement sur la possible tenue d’un dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition. Le Centre pour le Dialogue Humanitaire (CDH) a en effet présenté à l’opposition la disponibilité de la partie gouvernementale à pouvoir dialoguer ; une offre bien reçue par les barons de l’opposition. D’ailleurs, le 13 Août 2024, lors de la célébration du 64e anniversaire d’accession à l’indépendance de la République centrafricaine, le Président Faustin Archange Touadéra a encore réitéré sa volonté de « main tendue » à l’opposition. Reste maintenant à définir le format et la date du prochain dialogue ainsi que les questions qui seront abordées. Pour l’heure, tous les proches du palais de Bangui, jugés hostiles à toute initiative de concertation politique sont mis en marge de la démarche, renseignent des sources crédibles. Selon des informations de Confidentiel Afrique, le palais de Bangui divisé en deux camps se livre depuis quelques jours à une véritable guerre en coulisses. Égo surdimensionné d’une poignée de thuriféraires de Faustin Touadéra ou option d’apaisement au forceps ? Le camp des pro- dialogueurs et celui des anti- dialogueurs tirent les ficelles pour des gains politiques. Cette ambiance délétère rend particulièrement délicate la mission de Bruxelles qui abat ses dernières cartes de sortie de crise politique en République Centrafricaine. Une mission qui semble, selon plusieurs sources contactées par Confidentiel Afrique à « portée de main ».
Pour rappel, suite aux élections contestées de 2020 en Centrafrique, l’opposition avait réclamé la tenue d’un dialogue, sauf que n’ayant pas réussi à inscrire des problématiques qui lui sont chères dans le menu du «dialogue républicain », elle a choisi de boycotter les assises nationales qui ont finalement accouché d’une petite souris. Depuis lors, le paysage politique s’est enraidi, conduisant à l’entrée en rébellion et à la condamnation de certains leaders politiques. Si l’initiative conduite par les «missi dominici» de l’Union Européenne venait à se concrétiser, elle aura le mérite de surseoir aux tensions exacerbées jusque là et d’ouvrir la voie à l’organisation des élections inclusives et apaisées qui se profilent à l’horizon dont la présidentielle censée se tenir en décembre 2025.

Par Ben Wilson Ngassan (Confidentiel Afrique) avec Hugues DESORMAUX

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3 COMMENTAIRES

  1. Mon “cher” kinguiranke,

    C’est ton avis. En attendant les centrafricains qui sont dans la lerde, comme tu dis, s’y sont mis tous seuls, s’y maintiennent avec les russes, et au final participent à cette démarche. C’est leur avis. Alors occupe toi des affaires maliennes.

  2. L’Union Europeenne va continuer a semer la pagaille en Centrafrique, il faut chercher un autre mediateur sinon votre pays restera dans la merde!!!

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