C’est l’opinion de Fousseynou Ouattara, vice-président de la Commission de la défense et de la sécurité du Conseil de transition au Mali.
“Le gros du travail est souvent axé sur la zone des trois frontières”. Ces pays possèdent déjà des dispositifs dans cette région, il ne reste qu’un “problème de coordination et de commandement”, explique-t-il.
“Nos militaires maîtrisent bien le terrain, maîtrisent bien le thème”, souligne le responsable.
Échec des missions occidentales
La lutte contre les groupes armés au Sahel connaît des succès, et ce, alors que les contingents occidentaux ne sont plus sur place.
“Les Occidentaux avaient un autre calendrier qui n’était pas du tout de nous aider à nous défaire des terroristes […] qu’eux-mêmes avaient armés et qu’eux-mêmes avaient amenés sur le terrain”, explique M.Ouattara.
“Une fois que les forces occidentales ont plié bagage, nous parvenons maintenant à maîtriser la totalité de notre territoire du point de vue sécuritaire”, affirme-t-il.
Aide de Moscou
Avec une expérience solide en matière de lutte contre le terrorisme, Moscou est capable de soutenir les pays de l’AES dans leur combat. Déjà, grâce aux instructeurs, la situation sur le terrain est plus sûre, souligne Fousseynou Ouattara. Une coopération qu’il envisage de continuer, voire élargir: “Nous comptons beaucoup quand même sur l’apport de Moscou”, dit-il.
Et de préciser: “La Russie s’est toujours montrée comme un partenaire fiable qui n’est pas un partenaire imposant, encombrant comme les autres l’ont été. C’est un partenaire qui est à l’écoute et c’est un partenaire qui sait parfaitement répondre à nos besoins”.
Conjoindre des forces dérisoires conduit à multiplier les faiblesses. Mais, avec la Russie, tout ira pour le mieux, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que l’ours est gourmand, et pas seulement de miel. Il faudra alors passer à la caisse, et supporter le joug. Bon courage !