Telles sont les conclusions des assises nationales que Ouagadougou a tenues le soir du samedi 25 Mai 2024 alors que la Transition burkinabé était censée prendre fin en juillet prochain. En vue de déjouer un vide juridique semblable au cas du Mali, le Faso a fini par tenir un dialogue national pour trancher : il était question de s’éviter une crise socio politique en y associant toutes les couches sociales du pays. Initialement prévues annoncées pour deux jours, les assises nationales auront plus expéditives que prévues. Elles ont été bouclées en une seule journée à l’issue de laquelle le peuple souverain a décidé d’un délai de 5 ans pour le Capitaine Ibrahim TRAORÉ au pouvoir depuis Septembre 2022.
A l’instar du Colonel Assimi Goita, il s’en sort aussi avec la possibilité d’être candidat aux prochaines élections notamment â la présidentielle devant marquer le retour du pays à l’ordre constitutionnel.
Aussi, les assises ont prévu d’autres innovations dont la teneur suit : l’éligibilité du Président du Faso ainsi que du Premier Ministre et du Président de l’organe législatif à tous les scrutins, l’augmentation du nombre de ministres et de députés, entre autres recommandations. Autant de mesures susceptibles d’inspirer d’autres pouvoirs transitoires, dans un contexte de prolongation tous azimuts des systèmes militaires. La Charte de la Transition modifiée a été signée par le Capitaine Ibrahim TRAORE présent à la cérémonie de clôture. L’homme fort de Ouagadougou, héritier naturel de Thomas Sankara, obtient un boulevard au fauteuil présidentiel et une marge de manœuvre considérable non des moindres pour œuvrer au retour de la paix et de la stabilité au Burkina Faso.
Reste à savoir s’il aura les coudées franches et si l’usure du temps n’aura pas raison de lui.
A KEÏTA