L’envoyée spéciale chargée de la lutte contre l’antisémitisme, l’ambassadrice Déborah Lipstadt, explique que lorsqu’elle est arrivée au pouvoir il y a près de trois ans, son objectif était d’amener les gouvernements, les dirigeants des gouvernements, à prendre l’antisémitisme au sérieux, à ne pas le considérer comme quelque chose juste comme une préoccupation de niche parce qu’il y a un groupe bruyant qui veut attirer l’attention sur lui, mais à le reconnaître comme une menace pour la démocratie, l’État de droit, la sécurité nationale, la cohésion sociale.
Mme Deborah affirme que nous avons assisté à une montée sans précédent d’un tsunami d’antisémitisme. A l’entendre, nous l’avons vu auparavant, mais nous avons vu des signes encourageants de progrès, et depuis lors, c’est tout simplement écrasant. Nous l’avons vu en Europe, nous le voyons en Amérique latine, nous le voyons également dans d’autres endroits de l’Amérique du Nord. “Il n’y a presque aucun endroit qui y fasse exception. Nous avons accompli une grande partie de cela et qu’il y en a beaucoup d’autres, et “c’est quelque chose qui doit être maintenu”, dira-t-elle.
Cependant, l’envoyée spéciale se dit particulièrement fier du lancement des lignes directrices mondiales pour la lutte contre l’antisémitisme. À l’heure actuelle, elle croit que 38 pays et quatre organisations multilatérales internationales y ont adhéré, et elle espère que dans les mois à venir, davantage de pays envisageront sérieusement de le faire. Ces lignes directrices, selon elle, constituent un outil dans la boîte à outils de la lutte contre l’antisémitisme.
Elle dit également être fier de la diversité des différents continents, des différents groupes, des différents pays qui ont signé. Et aussi de voir renforcer l’éducation sur l’antisémitisme au sein du Département d’État pour les collègues.
Pour elle, il est crucial que la lutte contre l’antisémitisme reste une question non partisane. Cela, à ses yeux, ne peut pas devenir une arme politique, un gourdin politique pour frapper les gens qui ont des opinions politiques différentes des nôtres ou pour démontrer que nos opinions politiques sont supérieures aux leurs. “Je me suis décrit très tôt lors de mes audiences de confirmation comme un combattant de l’égalité des chances contre l’antisémitisme. Je le reste, et j’espère que mon mandat ici l’a démontré”, a conclu l’ambassadrice, Déborah Lipstadt.
Ibrahima Ndiaye
Espérons que l’antisémitisme n’est pas de dénoncer les massacres de l’état d’Israël envers les pauvres palestiniens.