Selon les informations rapportées par plusieurs médias guinéens, l’ex président déchu de la République de Guinée, Alpha Condé aurait été accusé de tentative de coup d’État.
D’après le site Guinée News, l’information aurait été donnée par la télévision libérienne « National Liberia Broadcasting System », le mercredi 18 septembre 2024.
L’ex chef d’État guinéen fait la Une de la presse libérienne. Alpha Condé est en effet cité dans une affaire de tentative présumée de coup d’État en Guinée, avec pour base arrière le Libéria.
En effet, la télévision libérienne fait état de l’arrestation d’un individu nommé Ibrahima Khalil Cherif à la frontière entre le Liberia et la Guinée, qui serait impliqué dans une tentative de coup d’État.
« les services de sécurité du Liberia ont arrêté quelqu’un du nom d’Ibrahima Khalil Cherif à la frontière entre le Liberia et la Guinée . Il est soupçonné d’être impliqué dans une tentative de coup d’Etat [contre la Guinée] et a été transféré à Monrovia pour être inculpé de plusieurs actes criminels. Il a été incarcéré à la prison centrale de Monrovia en attendant de comparaître devant le juge pour un bail et devant un grand jury.
Il est inculpé de « mercenariat », insurrection, facilitation criminelle, complot criminel, sollicitation criminelle, et activités criminelles paramilitaires. Par manque de juridiction, le dossier a été transféré au Tribunal H de Monrovia conformément à la Loi.
Ibrahima Khalil Cherif est accusé de recruter des mercenaires pour renverser le régime de la Guinée. Il est accusé d’avoir reçu 150 000 dollars de l’ancien président Alpha Condé pour exécuter le plan de renversement du régime guinéen », a rapporté Guinée News qui cite la presse libérienne.
Pour l’heure, les autorités guinéennes ne se sont pas officiellement prononcées sur la question.
Pour rappel, Alpha Condé fut président de la République de Guinée de décembre 2010 à septembre 2021.
Il avait remporté l’élection présidentielle de 2010, avec 52,5 % des suffrages exprimés au second tour face au candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo.
En 2015, il est élu pour un second mandat avec 57,9 % des voix au premier tour.
En 2020, à 82 ans et à la suite d’une révision constitutionnelle controversée lui permettant de briguer un troisième mandat, il est réélu une nouvelle fois à la tête de la Guinée.
Mais en 2021, il est accusé de dérive autoritaire, voire de s’être mué en dictateur. Mamadi Doumbouya procède donc à son arrestation et à sa destitution lors d’un coup d’État.
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