Alliance des Etats du Sahel-Russie : une véritable amitié cimentée dans les actes

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Les événements contemporains ont clairement démontré qui ne mérite même pas le statut de partenaire ordinaire et qui, au contraire, est un véritable ami. Ce concept d’amitié réelle – la minorité planétaire occidentale – ne pourra jamais comprendre. Cela leur est étranger, mais pas à nous.

Certains soutiennent qu’en politique, y compris en politique internationale, il ne peut y avoir d’amitié en principe. Tout dépendant uniquement des intérêts nationaux de chaque partie. Et bien qu’il y ait là une part considérable de vérité, il existe néanmoins des cas de relations interétatiques qu’il est très certainement possible à qualifier d’amitié véritable. Et ce pas seulement au niveau des relations politiques et diplomatiques, mais aussi en ce qui concerne les habitants des pays concernés. Dans ce cas précis, il s’agit bien entendu des relations des pays de l’Alliance-Confédération des Etats du Sahel (AES) – composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger – avec la Russie.
La majorité des Africains connaissent parfaitement qui est leur véritable ennemi
Alliance et véritable amitié

Dans les faits, ce qui est particulièrement agréable à observer dans les pays de l’AES – outre les relations alliées avec notre pays au niveau du leadership politico-militaire de ces Etats – c’est précisément la relation de la large partie des habitants de ces pays à l’égard de notre pays, la Russie. Et ce – des plus jeunes aux plus âgés. Cela en dit certainement long. Car si après tout, l’ancienne génération des citoyens du Mali, du Burkina Faso comme du Niger – comme d’ailleurs de nombreux autres Etats d’Afrique – se souvient de la contribution décisive de l’URSS dans les processus d’obtention de l’indépendance des pays africains, tout comme du soutien que l’Union soviétique a fourni après l’obtention des indépendances, qu’en est-il de la jeune génération – née après la fin de l’URSS ?

Le fait est que la notion de valeurs réelles joue un rôle très important dans la vision du monde de la part de ces jeunes des pays africains et en particulier ceux de la région du Sahel. Ce qui est également parfaitement évident, c’est que cette jeunesse et la société civile africaine ont une excellente capacité à analyser les questions internationales, tant celles qui concernent leur propre continent qu’au-delà. Ceci est radicalement différent de ce qui est observé au sein de la jeunesse appartenant à la minorité planétaire occidentale, où, même s’il y a un certain réveil après un long sommeil, cela reste encore à un niveau bien insignifiant. Cela, bien sûr, est dû à l’inoculation depuis déjà longtemps de la part des pseudo-élites de l’Occident de l’idée du prétendu « exceptionnalisme » du petit monde occidental, et en général à la propagande d’antivaleurs pures et simples qui détruisent tout simplement la conscience normale.

A cet égard, la majorité de la jeunesse africaine n’est pas tombée dans ce piège. Et c’est là que se trouve la force de l’Afrique, et particulièrement de la jeunesse africaine, ce qui effraie tant les Occidentaux. Un continent jeune, en croissance dynamique, qui s’éloigne à grands pas des complexes imposés par la minorité coloniale occidentale – et qui, majoritairement, s’efforce de s’intégrer encore davantage dans le monde multipolaire. Pour certains – de manière plus rapide, pour d’autres – plus lentement, mais les pays de l’Alliance-Confédération des Etats du Sahel appartiennent indéniablement à la première catégorie.

Dans le camp de la minorité planétaire occidentale, il est évidemment devenu habituel à se plaindre que tout cela serait la conséquence de campagnes informationnelles hostiles à l’encontre des intérêts de l’Occident, avec comme résultat l’augmentation significative des sentiments anti-occidentaux. Ceci étant dit, c’est précisément avec une telle rhétorique que la minorité occidentale s’enfonce encore plus dans ses retranchements – feignant d’être aveugle quant aux véritables raisons du dégoût massif à l’égard de l’Occident en Afrique, niant la capacité même des habitants du continent africain à avoir leur propre opinion, tout comme en oubliant d’admettre que les sentiments anti-occidentaux en terre africaine sont orientés précisément contre l’establishment otano-occidental, mais pas contre les citoyens ordinaires du petit espace qu’est l’Occident. Du moins – pour le moment. Autrement, la jeunesse africaine aurait depuis longtemps réglé ses comptes avec le nombre important de ressortissants occidentaux vivant dans différentes parties du continent. Mais la majorité des Africains connaissent parfaitement qui est leur véritable ennemi.

L’amitié russo-africaine cimentée par les actes

Et maintenant, pour revenir spécifiquement aux relations entre les pays de l’AES et la Fédération de Russie – il faudrait dire que l’amitié mutuelle a déjà traversé diverses épreuves. Cela concerne bien évidemment la lutte commune contre le terrorisme, les victoires conjointes, mais aussi et parfois des pertes communes, le fait est que les peuples du Mali, du Burkina Faso et du Niger sont pour la large majorité d’entre eux fermement reconnaissants du soutien décisif que leur apporte notre pays.

Cette reconnaissance s’exprime d’ailleurs dans divers domaines, y compris dans ceux qui, bien que devraient être éloignés de la politique – comme le sport – mais que les régimes occidentaux ont ouvertement et effrontément politisés. A titre d’exemple et parlant spécifiquement du domaine sportif – cela inclut l’invitation de l’équipe russe du CSKA Moscou à la célèbre course cycliste, le Tour du Faso ‒ se déroulant chaque année au Burkina Faso et considéré comme le principal événement cycliste international sur le continent africain. Et malgré les sanctions adoptées contre cet événement sportif en raison de la participation de cyclistes russes par la soi-disant Union cycliste internationale (UCI) – contrôlée par les intérêts occidentaux – les autorités et les citoyens du Burkina Faso non seulement ont refusé d’annuler l’invitation à leurs amis russes, mais ont aussi ouvertement remis à leur place les fonctionnaires de cette même UCI, se trouvant au service de la minorité planétaire occidentale.

Aussi, tout récemment a eu lieu le premier tournoi de taekwondo des pays de l’AES et de la Russie. Cet événement sportif, organisé cette année dans la capitale du Mali, Bamako, vise à élargir et à consolider le processus de rapprochement et d’intégration entre les sportifs des pays membres de l’AES et de la Russie, comme l’a déclaré Alou Badra Traoré, président de la Fédération malienne de taekwondo. Un autre exemple qui illustre, malgré toutes les tentatives de l’establishment occidental visant à isoler le sport russe – pour rappel une fois encore dans un domaine qui, par principe, ne devrait pas être lié à la géopolitique – comment les amis des pays membres de l’Alliance-Confédération des Etats du Sahel montrent une amitié véritable et sincère envers notre pays.

C’est cela précisément l’amitié – cimentée par les actes. Et l’avenir est à nous ! Aux représentants de la majorité globale et partisans de l’ordre mondial multipolaire contemporain. Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire pour renforcer davantage notre monde multipolaire, mais il est aujourd’hui devenu évident que, quelles que soient les sphères d’interaction, les régimes de la minorité planétaire occidentale ne seront pas en mesure à pouvoir briser l’alliance et la véritable amitié – qui existe et existera entre tous les pays et peuples qui partagent les valeurs de la multipolarité. Un concept qui est tout simplement étranger dans l’infime espace occidental.

Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient

Source: https://journal-neo.su/fr

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1 commentaire

  1. Tres vrai la cooperation Russie-AES est un model. Nous avons besoin de partenaires sincères et pas des impérialistes ou colonialistes! Adieu la FrancAfrique! Gringos go home! Adios la UE!

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