L’organe législatif de transition est périodiquement mouvementé ces derniers temps avec le bouleversement des habitudes du personnel. En effet, des frustrations naissantes semblent prendre forme chez les travailleurs du Conseil National des Transition, depuis la fin du système biométrique de pointage. La donne a brusquement changé et s’il fallait pointer numériquement, ce procédé innovant fut plombé en plein vol à cause du service national dédié aux données personnelles. Le CNT s’est vu interpellé à cause des empreintes digitales qui étaient recensées journellement pour justifier de la présence des agents animant les commissions. Depuis, les gros livres communément appelés registres de présence ont refait surface. Sauf que ce retour soudain au manuscrit pèse de plus en plus. Il faut désormais se bousculer au portillon pour se faire enregistrer afin d’éviter des ponctions salariales, mais il arrive aussi que des travailleurs soient confondus dans le cumul des fonctions avec des émargements à deux niveaux. Les enregistrements matinaux ont aussi la particularité qui provoquent des grincements de dents : après 8h30 est considéré comme absent du jour tout retardataire. Une disposition qui, selon des sources internes, passe mal car il peut arriver des cas de forces majeurs comme les pannes matinales, la maladie d’enfants ou même des décès…
De quoi ” éliminer ” certains qui ont subi ces situations dernièrement dans un contexte où le syndicat des lieux a été réhabilité. Durant les premiers mois du CNT, alors qu’il fallait renouveler le bureau, le directoire s’y serait opposé au motif que l’organe législatif et l’assemblée nationale ont des disparités qui font qu’il faudra attendre la prochaine législature. Il fallait attendre le second trimestre 2024 pour que le syndicat reprenne du service en s’offre même le luxe d’une réunion extraordinaire à la Bourse du Travail. C’était en début du mois alors que s’annonçait la fin de session. Au demeurant, les vacances parlementaires ont avorté une grève en gestation qui planait. Reste que le secrétariat général de l’institution a procédé à deux revues des registres afin de se situer sur l’assiduité des acteurs autres que les députés nommés.
La rentrée parlementaire étant prévue en début octobre, il faudra que rentre dans l’ordre entre temps pour conjurer la grogne syndicale.
I KEITA