Mali : la Cour Constitutionnelle perd « des pouvoirs » au profit de l’autorité en charge des élections

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Au Mali, le Conseil national de transition a adopté  à l’unanimité  131 voix courant semaine dernière une loi organique  fixant  les règles et le fonctionnement de la Cour Constitutionnelle. Les changements apportés réduisent « les  prérogatives  »  de la Cour  à proclamer les résultats de certaines élections telles que  les législatives, les  municipales et les sénatoriales,

La Cour Constitutionnelle du Mali, autrefois l’instance habilitée à proclamer les résultats définitifs  des  scrutins qu’ils soient législatifs, municipaux ou sénatoriales,  perd cette prérogative suite au vote  par les membres du CNT d’une  loi organique fixant les règles et le fonctionnement  de la Cour Constitutionnelle. La commission lois du CNT dirigée par Souleymane Dé est  formel ‘’ la Cour Constitutionnelle  ne proclame plus les résultats définitifs des élections. Cette compétence ou prérogative revient à l’autorité Indépendante de gestion des élections’’

Cette réduction des compétences de la Cour Constitutionnelle  n’entame pas totalement  l’essentiel de son  pouvoir.  Pour cause,  la nouvelle loi organique lui réserve  le droit de  proclamer les résultats définitifs de l’élection du président de la République et des élections référendaires. Outre, la Cour Constitutionnelle pourra  trancher les contentieux  électoraux dans la limite des circonscriptions  électorales des requérants.

Toujours, les nouveaux changements  garantie à la Cour  constitutionnelle  de statuer  en cas de vacance de pouvoir au sommet de l’Etat.  C’est-à-dire en cas de vacance du pouvoir du Président de la République  voire un empêchement total du Chef de l’Etat d’exercer son pouvoir.  A ce stade, elle  pourra se  prononcer   après une saisine du  président de l’Assemblée nationale,  le Premier ministre et le président du Sénat.

Toujours dans les règles  de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle devant se conformer à la  Constitution du 22 juillet 2023,  des  changements majeurs ont été apportés au mode de désignation  des neuf sages. Comme précisé à l’article 145 de la Constitution, «la Cour Constitutionnelle comprend neuf membres qui portent le titre de conseillers et le mandat de membres reste de sept ans non renouvelable ».

Dans cette loi organique, il est prévu que le choix des membres  est reparti comme suit :  deux   désignations reviennent  au  Président de la République,  les présidents du Senat et de l’Assemblée nationale choisissent  chacun un membre tandis que  le Conseil supérieur de la magistrature est autorisé à désigner deux,  le choix de deux  est dévolu aux  enseignants chercheurs de droit- public et  un  pour  l’ordre des avocats du Mali. La réforme de la Cour Constitutionnelle  était l’une des revendications des  contestations  de 2020 ayant abouti à la chute du régime démocratiquement élu.  Beaucoup pointaient  d’un doigt accusateur le rôle joué par cette institution  lors de la proclamation des résultats des élections législatives 2020.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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1 commentaire

  1. Une réforme de la Cour constitutionnelle au Mali plutôt bonne, au regard notamment de l’histoire politique du Mali et de l’actualité récente, qui montre en ce moment dans un pays de l’Union européenne, la Roumanie, la Cour constitutionnelle de ce pays sous l’instigation des Occidentaux procéder à un véritable coup d’Etat constitutionnel en annulant purement et simplement le 6 décembre dernier le résultat du premier tour de l’élection présidentielle parce qu’est sorti vainqueur le candidat Călin Georgescu souverainiste, défavorable à la présence des bases militaires étrangères occidentales dans son pays et anti-guerre en Ukraine !

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