En attendant l’arrêt définitif de la Cour constitutionnelle, la polémique suscitée ne faiblit toujours pas. Mais, derrière la levée de boucliers, après réflexion sur les commentaires excessifs la plupart, certains en sont à se demander désormais si ce n’est pas l’autorité de Colonel Malick Diaw qui est visée par un dénigrement qui ne dit pas son nom, si toutefois des malveillants ne pensent pas avoir trouvé aubaine pour saper les fondements de la transition.
Sujet reel de preoccupation nationale ou tempête dans un verre d’eau ? La désormais affaire de légalisation des indemnités et autres avantages octroyés aux members du CNT ou perçus par eux continue d’alimenter la chronique. Les yeux de tous, autorités et citoyens, sont rives sur la Cour constitutionnelle qui a déjà retoqué le projet de légalisation desdits indemnités et avantages, mais en ordonnant la réécriture, voire la precision sur certains aspects. En fait, tout le monde a compris au fil des commentaires qu’il ne s’agit pas en réalité de nouveaux droits aménagés par les members du CNT pour arrondir leurs intérêts sordides. Il s.agit, juste, d.une harmonisation parce qu.il ayait 17 décisions différentes régissant les avantages. Les parlementaires ont d’évidence voulu se conformer à la loi en engageant la procedure normale, légale il faut le souligner, pour les codifier dans un document unique comme le stipule la constitution et le règlement intérieur du CNT. Autrement dit, il n’y a rien de nouveau sous le soleil, ce sont les mêmes droits que percevaient les membres de l’ancienne Assemblée nationale, qui auraient dû procéder il y a longtemps à l’harmonisation par la légalisation. Mais ce retard, qui apparaît maintenant comme une negligence coupable, ne disculpe pas totalement le CNT où les indemnités et avantages ont continue d’être perçus depuis quatre ans.
Toutefois, la chose, sans le cachet de la loi mais pratique courante, a beau être décriée, elle ne peut être pointée dans le catalogue des crapuleries d’une gouvernance insouciante et peu vertueuse. On conviendra que ce qui devait être expliqué sainement a malheureusement fait l’objet d’une communication cahotique qui a fait naître chez beaucoup le sentiment que les members du CNT ont cherché en catimini à couvrir des avantages indus. En effet, des members du CNT, connus du grand public pour leur manque d’humilité, voire pour arrogance verbale, ont sauté par-dessus la tête de la direction de la communication de l’organe législatif de la transition en avançant, sans pédagogie, des arguties simplistes qui ont été contreproductives, qui ont même choqué l’opinion nationale. Un de ces bavards a même affirmé de go, avec une désinvolture qui a révolté beaucoup, que desdites sommes d’argent en cause, il ne sera retranché aucun franc; Propos jugés injurieux par les citoyens, un écart de langage qui n’aurait pas dû être servi ! Un autre, dans un amalgame terrible, a mentionné deux millions comme étant les frais d’installation pour les members du CNT, qui ont même été refusés. Un troisième, habitué aux frasques verbaux, a, comme à son habitude, mis des posts qu’il a supprimés, puis en a remis, avec des explications embrouillées. Comme quoi, le problème du CNT dans l’affaire, ce sont des members mêmes de l’institution.
Il n’y a aucunement eu de Nouvelles indemnités
Il aurait été plus simple de faire comprende aux Maliens que la prime d’installation de dix millions ayant été refuse, tout le reste ne sont que des droits existants qu’il fallait formaliserr. Les parlementaires du CNT, à leur prise de function, il existait trois lois lois organiques et une quinzaine de décisions qui fixaient les indemnités (c’est-à-dire remontant à l’ancienne Assemblée nationale). Le Président Malick Diaw a vite compris qu’il faut adopter une loi unique afin de tout harmoniser dans un document unique. Il n’y a eu, en consequence, aucunement de nouvelles indemnités. Or, c’est sa personne qui a tout l’air d’être visée, comme pour le faire passer comme étant le chef d’une nouvelle mafia plus compradore que l’ancien parlement. Malheureusement, ses propres proches, actifs et sans cesse pamphlétaires, contribuent à lui coller ce reproche, on l’a vu à maintes reprises, notamment par rapport au gouvernement, singulièrement pour ses pics à l’endroit du Premier minister. Tout se passe comme si on veut prêter des intentions malveillantes au Président du CNT, au désavantage des autres autorités de la transition. Mais des faits clairs militent en sa faveur.
Non élus certes, mais la Charte de la Transition confère aux parlementaires du CNT la qualité de members d’organe législatif
L’État est une continuité. Le poids de certaines responsabilités implique une certaine représentativité dont le socle est de mettre le responsable à l’abri du besoin et de la tentation. Ce principe vaut pour toutes les institutions et on note d’ailleurs qu’aucune de celles-ci n’a diminué ses avantages. Les indemnités au CNT sont les mêmes depuis 2000. La proposition de loi querellée avait pour unique but d’harmoniser une série de décisions éparses en la matière. On notera utilement pour l’opinion publique que sous l’impulsion de Malick Diaw, qu’il a été renoncé à l’indemnité d.equipement qui fait 10 millions. Dans cette dynamique, les members du CNT ont renoncé, pour une raison évidente de légalité (un parlementaire élu avec contrainte de restitution est different d’un member d’un parlement ad hoc) à la prime de restitution qui était 750 000 par session. Le Président Malick Diaw, beaucoup ne le savent peut-être pas mais les faits sont vérifiables, fait régulièrement des donations aux Cscom (Centres de santé communautaire) sur ses fonds précieux (de souveraineté) et des appuis financiers à.la demande des associations ou lors de certains événements d’intérêt national, et aussi à de nombreux citoyens anonymes. Il faut ajouter à tout cela deux points importants. Premièrement, depuis la hausse du prix du carburant, membres du CNT reçoivent des tickets de 8 litres au lieu de 10 litres; deuxièmement, l’institution a suspendu l’achat de cartes téléphoniques. Seuls les membres du bureau ont une prime de communication. Il faut conclure en rappelant que contrôler l’action gouvernementale demande une certaine indépendance pour imposer son libre arbitre. Ce libre arbitre passe par une autonomie financière du législateur. Certes, les membres du CNT ne sont pas des élus, mais la Charte de la Transition leur confère la qualité de member d’organe kegislatif, ce qui fut par ailleurs confirmé par la Cour Constitutionnelle. Que ceux qui, members du CNT, dans leurs agissements permanents donnent l’impression d’être les acolytes, ou même les complices, de Malick Diaw arrêtent leurs manoeuvres pour éviter de discréditer inutilement l’homme. Ceux qui, ailleurs, pensent qu’il leur faut entamer le credit de Diaw pour réussir la déstabilisation de la Transition se détrompent !
Salifou Cissé