Le nouveau poste de contrôle routier de Nonsombougou construit à plus de 30 millions de F CFA est décrié par des chauffeurs, transporteurs routiers et même ceux qui y travaillent. Et pour cause, la faible luminosité expose les usagers à l’insécurité.
Le poste de contrôle routier de Kati a été délocalisé à Nonsombougou, dans le cercle de Kolokani. L’initiative est bien salutaire pour le désengorgement de l’entrée de la ville de Kati envahie par des habitations et obstruée par des dizaines de gros porteurs, bus de transporteurs et véhicules légers. Les embouteillages créés le long de la voie provoquaient de nombreux accidents de la route et des bouchons interminables.
Le poste de Nonsombougou, situé sur la RN3, a vu le jour il y a deux ans, suite au déménagement de celui de Kati. C’était le palliatif tout trouvé aux problèmes de circulation à l’entrée et à la sortie de Kati en proie à une urbanisation galopante. Le ministère des Transports et des Infrastructures et ses services rattachés, le ministère de l’Economie et des Finances ont mis les bouchées doubles pour la réussite de ce projet. Le chantier a coûté plus de 30 millions de F CFA principalement sur financement du budget national à travers le ministère de l’Economie et des Finances.
De nouvelles infrastructures ont été construites pour permettre aux agents de la circulation routière, à la gendarmerie et à tous ceux qui pratiquent cette voie d’exercer leur travail. Mais le grand problème décrié sur le site de Nonsombougou est celui de l’éclairage. Selon plusieurs usagers dont des passagers et chauffeurs routiers, le nouveau poste se trouve dans la broussaille, à une vingtaine de kilomètres de Kati et à quelques encablures de l’entrée du village de Nonsombougou.
L’entreprise adjudicataire du marché de construction est la principale mise en cause dans les défaillances constatées. Le principal problème est celui de l’éclairage. En termes d’équipements électriques, ce sont quelques lampadaires qui ont été installés aux abords immédiats du poste, sans tenir compte de sa position géographique et surtout de son isolement.
Le danger est que le nouveau poste de contrôle n’est pas suffisamment éclairé. Ce déficit d’éclairage l’expose à l’insécurité à tout bout de champ surtout la nuit. A en croire cet usager du poste, “pour ce genre d’infrastructure, il est mieux de planter des lampadaires sur une distance de 40 à 50 m à la ronde. Ce qui permet une visibilité de longue portée sur le poste et le mettre à l’abri des malfaiteurs”.
L’éclairage peut aider à maintenir la sécurité surtout dans cette zone en proie à des attaques terroristes récurrentes. Le poste de Nonsombougou construit sur un espace d’environ 1000 ha sur le corridor nord Dakar-Bamako, est capital pour notre économie. C’est là que transitent par jour des dizaines de tonnes de marchandises de notre pays en provenance du Sénégal. Il doit à tout prix être sécurisé.
Abdrahamane Dicko