La ville de Koro, située dans la région de Bandjagara au Centre du pays, a accueilli cette semaine plusieurs centaines de réfugiés de la province du Yatenga, Burkina Faso. Ces déplacés transportant leurs bagages sur les charrues et autres disent fuir les hostilités des groupes armés terroristes qui sévissent de l’autre côté de la frontière.
Les images amateurs diffusées sur les réseaux sociaux accompagnées des témoignages prouvent à suffisance l’ampleur de la situation humanitaire. Laquelle est exacerbée par l’afflux massif des populations de nationalité Burkinabé qui fuyant la pression et la menace des groupes terroristes cherchent abri. Difficile de faire ou de donner un chiffre sur le nombre des civils qui sont arrivés cette semaine à Koro. Cette ville a commencé à accueillir les premiers réfugiés en provenance du Burkina en mai 2023, selon Médecin Sans Frontière. Cette organisation souligne que cette vague s’est intensifiée durant les deux premiers trimestres de 2024. En juillet 2024, les équipes de MSF ont d’ailleurs dénombré environ 82.000 réfugiées dans la ville de Koro.
En septembre 2024, la Commission Nationale Chargée des Réfugiés (CNCR) de son côté a pu enregistrer 46.128 réfugiés et souligné qu’il reste encore plus de 11.000 personnes en attente d’enregistrement. Au même moment, les autorités locales parlaient de plus de 100.000 personnes au total cherchant refuge dans tout le cercle de Koro. Avec ces nouvelles arrivées, le nombre de réfugiés dépasse aujourd’hui largement la taille de la population hôte qui est de 56.729 personnes. La ville malienne de Koro devient ainsi un carrefour où les populations fuyant les violences et les hostilités des groupes armés dans cette partie du sahel trouvent un abri.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
C’est AES.
Ils sont chez eux sur leur territoire.
Ils ont les memes droits que les Maliens.
Vive AES.