Le terrorisme international en action au Nord du Mali : L’agression ukrainienne !

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FAMa en décousent avec la logique des États voyous d’Ukraine, d’Algérie et de France

Assimi Goïta, fermement installé au pouvoir, droit dans ses bottes et assuré de son pas militaire ne compte pas transiger dans la guerre totale et foudroyante qu’il livre, au nom de la libération et du salut du peuple, aux groupes armés terroristes (GAT). La montée en puissance des FAMa et l’armada logistique déployée avec les forces terrestres et les vecteurs aériens en donne une nette illustration durant ces chaudes batailles de Tinzaouaten, Kidal et Inafarak, de ces 25, 26, 27 juillet, puis ces 6, 7, 8, 9 et 10 août 2024. Une conséquence de la supériorité manifeste des FAMa sur le terrain qui justifie la prise en main de l’initiative diplomatique quand même les médias aboyeurs se sont tu un temps qui en paraît une éternité. Descriptif d’une agression aux relents d’affreux regrets.

Voici la réalité de la guerre asymétrique que poursuit le Mali contre des ennemis multiples, variés, diversifiés, interchangeables et très mobiles, ayant la même connaissance du terrain que les FAMa. Ce qui se passe entre l’Oural et l’Atlantique concerne l’Otan dans sa guerre larvée, par Ukraine interposée, contre la Russie de Poutine. Déporter cette guerre à mille lieux d’ici, ne pouvait se faire que par la révélation de l’Ambassadeur d’Ukraine au Sénégal.

En réponse à la position affichée dans une publication sur Facebook par Yurii Pyvovarov, ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, le Gouvernement de Transition de la République du Mali s’est montré ferme et dit avoir «pris connaissance, avec une profonde stupeur, des propos subversifs par lesquels Monsieur Andriy Yusov, Porte-parole de l’Agence ukrainienne de renseignement militaire, a avoué l’implication de l’Ukraine dans une attaque lâche, traitre et barbare de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort d’éléments des Forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzawatène, ainsi que des dégâts matériels. Ces propos ont été renforcés par Monsieur Yuri Pyvovarov, ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, qui a ouvertement et sans la moindre équivoque, affiché le soutien de son pays au terrorisme international, particulièrement au Mali. Ces affirmations d’une extrême gravité, n’ayant fait l’objet d’aucun démenti ni d’une condamnation de la part des autorités ukrainiennes, montre un clair soutien officiel du Gouvernement ukrainien au terrorisme en Afrique, au Sahel et plus précisément au Mali. Après un examen minutieux de la situation, le gouvernement constate que les actes posés par les autorités ukrainiennes violent la souveraineté du Mali, dépassent le cadre de l’ingérence étrangère, déjà condamnable en soi, et constituent une agression et un soutien au terrorisme international, en violation flagrante du droit international, y compris de la Charte des Nations unies».

À la suite de ces déclarations, les autorités maliennes ont pris les mesures suivantes : la rupture, avec effet immédiat, des relations diplomatiques entre la République du Mali et l’Ukraine ; la saisine des autorités judiciaires compétentes, suite aux propos de Messieurs Andriy Yusov et Yurii Pyvovarov ; la prise de mesures nécessaires pour prévenir toute déstabilisation du Mali, à partir d’États africains, notamment à partir d’Ambassades ukrainiennes installées dans la sous-région ; l’alerte formelle aux instances régionales et internationales, ainsi qu’aux États qui soutiennent l’Ukraine.

Pour donner écho à ce communiqué, le ministère de l’Intégration et des Affaires étrangères du Sénégal a réitéré sa condamnation, avec la dernière énergie, de l’attaque commise par ces groupes terroristes en terre malienne. Le texte indique que «le Gouvernement a fermement condamné la sortie du diplomate ukrainien», et que «le ministère de l’Intégration et des Affaires étrangères a pris connaissance, avec surprise, de la publication sur la page Facebook de l’ambassade d’Ukraine à Dakar d’une vidéo de propagande de l’armée ukrainienne accompagnée d’un commentaire de l’Ambassadeur d’Ukraine lui-même apportant un soutien sans équivoque et sans nuance à l’attaque terroriste perpétrée, entre les 25 et 27 juillet 2024, à Tinzaouatin. Pour sa part, dans une déclaration publiée le lundi 5 août, le ministère ukrainien des affaires étrangères a réagi à la décision des autorités maliennes. En guise de conclusion, le ministère indique que «l’Ukraine se réserve le droit de prendre toutes les mesures politiques et diplomatiques nécessaires en réponse aux actions inamicales du gouvernement de transition de la République du Mali». Une autre menace qui vient s’ajouter à celles de la Suède ce 9 août et de l’Algérie pendant les affrontements à Tinzaouatin.

L’attaque de Tinzawatin

Officiellement, même si l’Algérie ne veut pas d’un État “azawad” à sa frontière, elle ne fait rien pour s’y opposer avec les généraux corrompus de son armée. Loin de se laisser surprendre, les FAMa ont su faire l’union sacrée autour de l’intérêt national.

Aucun chiffre officiel des victimes n’a été établi jusque-là. On apprend qu’un des leurs, rescapé, a déclaré qu’ils étaient des milliers de combattants à Tinzawatène, mais qu’il n’en restait pas plus de 30 survivants dont 10 en état de combattre. L’attaque de Tinzawatène a étalé ce nouveau partenariat de l’Ukraine avec des terroristes du CSP. D’où la sortie du porte-parole du service de renseignement ukrainien (GUR) et la vidéo de soutien et d’apologie du terrorisme partagée sur la page de l’Ambassade d’Ukraine au Sénégal.

Revendications ukrainiennes

«L’Ukraine adhère inconditionnellement au droit international, à l’inviolabilité de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des autres pays et rejette fermement les accusations du Gouvernement de Transition du Mali concernant un prétendu «soutien» de l’Ukraine au terrorisme international». En guise de réponse, ils trouvent le moyen de masquer la vérité en affirmant que : «Nous vous rappelons que c’est l’Ukraine, au vingtième siècle, qui, en tant que l’un des fondateurs des Nations Unies, a activement soutenu le droit des peuples d’Afrique à l’indépendance et à la décolonisation, y compris la République du Mali (.). L’Ukraine est connue en Afrique comme un contributeur important à la sécurité régionale. Son contingent de Casques bleus a apporté une contribution significative à un certain nombre d’opérations de maintien de la paix sous l’égide des Nations unies, notamment la mission de l’ONU au Mali de 2019 à 2022». La Russie comprend les motifs qui ont poussé les autorités maliennes à rompre les relations diplomatiques avec Kiev, a déclaré Maria Zakharova, directrice de l’information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères. Cette rupture s’inscrit dans un contexte où «l’Ukraine semble mener une guerre sur deux fronts, Europe et Afrique : “Où est l’Ukraine, où est le Mali ?”. Il s’agit d’un pur mal de gangsters dans le style des règlements de compte criminels», a-t-elle déclaré. Selon elle, l’Ukraine a franchi une ligne rouge en étendant ses actions militaires au Mali, qualifiant cela de “pur terrorisme barbare“.

Dans la même lancée, le Gouvernement malien a publié un communiqué le vendredi 09 août 2024, relatif à la sortie du ministre suédois de la Coopération internationale au développement et du Commerce extérieur. L’Ambassadrice du Royaume de Suède à Bamako, Madame Kristina Kühnel, a été convoquée au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale pour lui notifier la décision de quitter le territoire national dans un délai de soixante-douze heures. Cette mesure fait suite à la déclaration erronée et hostile sur les réseaux sociaux de Monsieur Johan Forsell, ministre suédois de la Coopération internationale au développement et du commerce extérieur. Ce dernier avait déclaré mercredi que son gouvernement avait décidé de supprimer progressivement l’aide au Mali dans un discours inélégant : «On ne peut pas soutenir la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine et recevoir en même temps plusieurs centaines de millions de couronnes (monnaie suédoise) par an au titre de l’aide au développement», a-t-il déclaré. C’est de la sorte que les autorités maliennes ont accordé 72 heures à l’ambassadrice de Suède au Mali pour quitter le territoire malien. Il est important de souligner que la Suède n’est pas présente au Mali sans contrepartie. À cet égard, le Gouvernement tient à rappeler que la vie de ses vaillants soldats et la sécurité de la Nation ont une valeur inestimable, bien au-delà de toute aide au développement.

Réactions à Bamako, Niamey et Ouaga

À l’occasion de ces attaques, l’Onu ni l’UA n’ont daigné donner de la voix, pour se faire entendre à travers un communiqué. La réaction des autorités maliennes face à cette attaque lâche revendiquée Terrorisme d’État ne restera pas sans suite, par la lettre du Mali remise au représentant permanent de la Sierra Leone, qui préside le Conseil de sécurité de l’Onu, et qui a été distribuée aux membres annonçant la rupture des relations avec l’Ukraine. Le gouvernement burkinabé a aussi annoncé la rupture des relations diplomatiques avec effet immédiat avec l’Ukraine. Dans un communiqué, le gouvernement Burkinabé dit «avoir pris connaissance avec indignation, de la publication d’une vidéo de propagande de l’armée ukrainienne diffusée sur la page Facebook de l’Ambassade d’Ukraine à Dakar apportant un soutien sans équivoque aux groupes terroristes auteurs de l’attaque lâche et barbare perpétrée entre les 25 et 27 juillet 2024 à Tinzawatène dans le Nord du Mali, contre les Forces Armées Maliennes (FAMa)». «Le Burkina Faso, poursuit le communiqué, condamne fermement cet acte d’apologie du terrorisme et s’étonne qu’il soit relayé par l’Ambassade d’Ukraine à Dakar. Il en appelle à la responsabilité de la communauté internationale face au choix opéré par l’Ukraine, de soutenir le terrorisme dans un contexte mondial où l’unanimité est faite sur l’impératif de combattre ce fléau». Autre pays, autre réaction, les autorités russes reprochent à l’Algérie «d’avoir manqué à son devoir de coopération avec les services secrets russes» et de «surveillance d’une région située tout près de ses frontières». De vives protestations ont été formulées aux autorités algériennes au motif de leur absence d’échanges de renseignements et manque de réactivité en matière d’information «au sujet du déploiement des agents des services secrets ukrainiens au Nord du Mali auprès des groupes armés des rebelles de l’Azawad, les Touaregs indépendantistes en guerre contre le régime de transition à Bamako au Mali soutenu et parrainé par Moscou». À cause des opérations des services secrets ukrainiens au nord du Mali, Moscou condamne “fermement” “l’agression” en “dénonçant l’hostilité ukrainienne”. Une autre réaction et non des moindres, c’est celle de la Cedeao, qui a pondu un communiqué à travers sa Commission, se prononçant sur les attaques violentes contre les membres des forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzaouatin. L’organisation sous régionale «suit avec préoccupation l’évolution de la situation sécuritaire au Mali et condamne fermement les récentes attaques contre les membres des forces de défense et de sécurité maliennes à Tin Zaouatine dans le nord du pays, qui ont fait de nombreuses victimes parmi les forces maliennes». La Commission de la Cedeao saisit également cette occasion pour exprimer «sa ferme désapprobation et sa ferme condamnation de toute ingérence étrangère dans la région pouvant constituer une menace ā la paix et ā la sécurité en Afrique de l’Ouest, ainsi que de toute tentative visant à entraîner la région dans les affrontements géopolitiques actuelles».

Silence de la communauté internationale

Le silence des États africains face à cette crise est préoccupant. L’inaction pourrait permettre à ces problèmes de s’aggraver, menaçant la stabilité de toute l’Afrique de l’ouest. Les organisations de la société civile sénégalaise ont dénoncé le soutien de l’Ukraine aux groupes terroristes et invité les autorités sénégalaises à prendre leurs responsabilités. Depuis des années la situation sécuritaire au Sahel est alarmante, marquée par des attaques croissantes effectuées par des groupes armés terroristes financés et formés par l’occident. Les terroristes ciblent la zone tri frontalière du Burkina Faso, du Mali et du Niger exacerbant une crise humanitaire. En effet, il est inconcevable que la diplomatie ukrainienne établie à Dakar mène une campagne de propagande contre l’État Malien ou un quelconque État Africain. En définitive, nous témoignons notre soutien aux Forces Armées Maliennes ainsi que toutes les Forces Armées de l’AES. «Aujourd’hui, nos forces armées et de sécurité se sont emparées de Kidal. Notre mission n’est pas achevée. Je rappelle qu’elle consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire, sans exclusive aucune, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité», Colonel Assimi Goïta.

Malgré tout, les groupes armés terroristes poursuivent leurs attaques dans le centre et dans le sud du pays. Tout cela demande de «préserver la paix et garantir les droits et les libertés fondamentaux de l’homme», «du courage et une vigilance permanente», «avoir le courage de parler et d’agir» et «si nécessaire, de souffrir et mourir pour la vérité et la justice». En somme, «une vigilance permanente pour que ne reste pas inaperçue et sans remède la moindre atteinte à la moralité internationale. Ces leçons doivent être réapprises à nouveau par chaque génération successive, et bienheureuse la génération qui peut apprendre des autres plutôt que d’une expérience personnelle amère». Malheureusement, «les jugements rendus par l’Onu sont et continuent d’être décevants dans la mesure où certains États membres n’ont pas tenu compte de ses injonctions et de ses recommandations. Les ressorts de l’Onu ont été affaiblis dans la mesure où certains des États membres ont failli à leurs obligations envers elle. L’autorité de l’Onu a été bafouée dans la mesure où certains états membres ont continué à poursuivre leurs propres objectifs en violation de ses injonctions. Les problèmes qui continuent à nous tourmenter contaminent tous les États membres de l’Organisation, mais l’Onu elle-même reste incapable d’imposer des solutions acceptables. En tant que source et rempart du droit international, ce que l’Onu a accompli reste encore éloigné de notre but, constituer une communauté internationale de nations»,  Haïlé Sélassié, discours à l’Onu, 6 Octobre 1964. Unis, nous vaincrons ! FA Ma

KML 

 

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