Attaque terroriste de l’Ecole de la Gendarmerie et de la Base 101 : Une alerte qui exige des FAMAS davantage de rigidité dans leur dispositif sécuritaire

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Dans la matinée du mardi 17 novembre 2024, un groupe de terroristes s’est infiltré  dans l’École de gendarmerie de Faladié avant de s’attaquer à la Base 101 de l’Armée de l’Air. Mais les FAMAS ont  été promptes  à  les contenir. Car, elles ont férocement repoussé leurs attaques pour reprendre  le contrôle de la situation avec un grand professionnalisme. Toutefois, cette infiltration des terroristes  dans ces lieux hautement stratégiques de la capitale  continue  de susciter  d’énormes interrogations chez  les populations comme chez les analystes. Notre point de vue !

Quelques moments après les attaques,  le Chef d’état-major général des Armées, Général Oumar Diarra, qui s’est rendu sur les lieux, a tenu de rassurer :  «Les terroristes infiltrés ont été neutralisés… La menace a été circonscrite… Nous sommes des forces professionnelles, nous savons comment faire ce travail» ! Mais aussi, le CEMG  a surtout exhorté les populations à vaquer à leurs occupations. Et pourtant,  cette  attaque dans notre capitale  survient après celle qui avait  visé, le 22 juillet 2022,  des installations militaires stratégiques,  le 22 juillet 2022 à Kati, sur les hauteurs de Bamako.

Comment les terroristes ont osé s’attaquer  à cette école  qui est aussi une base de la gendarmerie nationale, hautement surveillée ? Voulaient-ils libérer  des Officiers  Supérieurs arrêtés dans différentes affaires depuis le début de la rectification de la transition en mai 2021 ?  Sont-ils  au service de l’opposition malienne en exil ? Des puissances militaires occidentales, hostiles au régime de Transition, sont-elles derrière ces attaques ?

Nous osons espérer  que les enquêtes et les pièces d’identification retrouvées sur des éléments neutralisés vont nous édifier. Mais une chose est certaine,  certains pays  de la sous-région ne sont  favorables  pour  l’intégration des  Forces de défense et de Sécurité (FDS), survenue  grâce à la Charte du Liptako Gourma. Or  ces  attaques  ont  été perpétrées  au lendemain de l’ouverture des travaux de la première réunion des ministres des Affaires étrangères de l’AES  qui se sont déroulés  le lundi 16 septembre 2024 à Bamako. Une coïncidence ?

Un autre fait intriguant  de cette attaque est que le commando terroriste est  majoritairement constitué de la communauté peulhe, du Mali et du Niger. Aussi, des sources indiquent  qu’il y aurait  de présumés Burkinabés.  Est-ce dans  l’intention  délibérée de freiner  la nécessaire unité et l’union sacrée des trois pays de l’AES  autour des défis sécuritaires ?  De toute façon, les populations maliennes et les forces de sécurité  doivent   éviter tous amalgames.  Car  l’objectif de ces  actes  terroristes   suicidaires  pourrait  être  une  opération  pour   pouvoir mettre les communautés maliennes dos à dos. En l’occurrence, la Communauté peulhe contre les autres communautés du Mali.

Quoi qu’il en soit, cette opération terroriste commando  est  bien une  alerte qui exige des FAMAS d’avantage  de rigidité dans leur dispositif sécuritaire. C’est vrai, nos camps ou l’aéroport militaire ne doivent plus être des lieux où tout le monde y a accès. De même, ces endroits stratégiques doivent bénéficier d’un cordon sécuritaire bien robuste. Cela ferait que les forces du mal ne pourraient plus tenter une telle infiltration.

 

Falaye Keïta

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