Construction de la centrale solaire de Safo : le collectif des propriétaires de parcelles attend toujours son indemnisation

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Le collectif des propriétaires de parcelles de Safo, Torodo et Tasan de Safo atteintes par la construction de la centrale solaire de Safo attend toujours son dédommagement. L’annonce a été faite à la faveur d’une conférence de presse tenue samedi au Parc national sous l’égide Sidibé Aminata Traoré, présidente du collectif.

Réunis en collectif, les propriétaires des parcelles de Safo, Torodo et Tasan de Safo atteints par la construction de la centrale solaire de Safo réclame son dédommagement. Pour les membres du collectif, il ne s’agit nullement d’être contre la construction de la centrale solaire mais celle-ci doit être faite après leur indemnisation. C’est le principal message qu’ils ont tenu à faire passer à travers des banderoles déployées sur lesquelles on pouvait lire : « Oui à la centrale solaire de Safo, mais nous attendons toujours nos indemnités d’expropriation » ; « Oui à la centrale solaire, mais nos dédommagements d’abord ».

Pour les membres du collectif, l’objectif est d’attirer l’attention des autorités sur les risques de violations graves de leurs droits dans le cadre des travaux de construction des Centrales solaires photovoltaïques de Safo. C’est qu’a indiqué la présidente du collectif Sidibé Aminata Traoré qui est revenue sur les différentes démarches entreprises par les membres du collectif notamment auprès de la direction générale de l’EDM-SA et du ministère des Domaines. En vain.

C’est dans ce contexte que le Conseil des ministres a pris, le 14 août, un projet de décret déclarant la zone de construction d’utilité publique. « Dès le jeudi matin, le 15 août, le ministère de l’Urbanisme qui n’a jamais envoyé une équipe enquêtée sur le terrain a commencé par appeler individuellement les victimes au téléphone au nom de l’EDM pour leur proposer un montant au titre de leur dédommagement » a déploré Aboubacrine Abdourhamane.

« Quand on vous appelle au téléphone, on vous dit, vous êtes concerné par l’expropriation, vient on va vous dire la valeur estimative de votre parcelle. Et dès qu’on vous montre, on vous demande immédiatement de signer. Mais quand vous lisez le document qu’on nous a demandé de signer, tout ce que vous avez investi n’est pas pris en compte. Sur le document qu’on nous a présenté, le m2 est estimé à 4 600 F CFA », raconte-t-il.  A l’en croire, le montant proposé pour le dédommagement des victimes (1,380 million de FCFA) est loin de refléter la valeur réelle des parcelles encore moins des investissements réalisés. Dans la mesure où certaines personnes ont réalisé des investissements de plus de dix millions de FCFA sur leurs parcelles.

Les victimes, plus de 400 personnes, ne demandent que leur indemnisation conformément aux textes en vigueur, a pour sa part déclaré Youssouf Kouyaté. C’est pourquoi, le collectif lance un cri de cœur et interpelle le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, à s’impliquer personnellement dans la gestion de cette affaire afin que les victimes puissent être mises dans leurs droits.

Il faut rappeler que plus de 9 600 lots sont concernés par ce déguerpissement dont plus 400 ménages sont recensés sur une superficie de 200 hectares.

 Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net 

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3 COMMENTAIRES

  1. Pour des cas de ce genre, les propriétaires attendrons encore très longtemps car l’état reste et restera toujours un mauvais payeur dans de pareil cas. Regardons ce qui se passe avec les partants volontaires à la retraite il y a de cela quarante ans, ils continuent toujours à se battre pour leur dû auprès de l’état qui fait la sourde oreille, peut-être lorsqu’ils aurons la chance d’avoir dans le lot à indemniser des ministres ou des parents de ministres, sans cette posture, les indemnisations restent pour les plus pauvres le chemin de croix ou même le chemin sans issue. .

  2. Pour des cas de ce genre, les propriétaires attendrons encore très longtemps car l’état reste et restera toujours un mauvais payeur dans de pareil cas. Regardons ce qui se passe avec les partant volontaires à la retraite il y a de cela quarante ans.

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