Le Centre Africain d’Excellence en Bio-informatique (ACE-B), a organisé, ce jeudi 11 janvier, une journée porte ouverte. C’était à l’occasion de la rentrée académique de la cinquième cohorte en Master du centre. Une conférence suivie d’une séance de démonstration des casques de réalité virtuelle utilisés dans la recherche étaient les deux évènements au menu de la journée.
« L’entrepreneuriat est le chaînon manquant du système éducatif malien », a indiqué le Professeur Mamadou Wélé, Directeur général du Centre Africain d’Excellence en Bio-informatique. Selon l’enseignant-chercheur, les étudiants doivent comprendre que le diplôme leur permet d’être salarié. « C’est une option », a informé le directeur de l’ACE-B. Et d’ajouter : « la meilleure option reste à créer l’emploi soi-même et devenir employeur ».
La conférence sur l’entreprenariat était animée par Dr Sidiki Konaté, expert formateur en entrepreneuriat et Directeur du cabinet 4E CONFORM SARL. « Il n’y pas de hasard dans la réussite », a expliqué l’expert. Selon lui, le caractère théorique de notre système éducatif pousse les gens à aller vers le salariat. Les chiffres présentés par Dr Konaté sont clairs : les moins instruits au Mali sont les plus entreprenants.
Devant les étudiants, l’expert a présenté les 10 caractéristiques fondamentales d’un entrepreneur. Il s’agit entre autres : de la recherche d’opportunité qui fait de l’entrepreneur quelqu’un perçoit et agit en fonction de nouvelles opportunités d’affaires ; du respect des engagements qui fait de l’entrepreneur quelqu’un qui assume l’entière responsabilité des problèmes qui surgissent dans l’accomplissement d’un travail en faveur de ses clients. Aussi, l’entrepreneur doit avoir le « goût du risque » et être persévérant.
Premier Centre en Afrique spécialisé en DATA science et en Bio-informatique, l’ACE-B a ouvert ses portes en 2015 grâce à un partenariat entre l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) et les National Institutes of Health (NIH) des Etats-Unis. Après avoir formé 40 étudiants dont certains inscrits en thèse (PhD), l’ACE-B est à la recherche d’un local à la hauteur de ses ambitions.
Le second centre africain a ouvert ses portes en Ouganda en 2019. En termes de capacité, il dépasse de loin celui du Mali, a regretté le Prof Wélé. « La convention prévoit que le Mali doit fournir les infrastructures, et les Américains le matériel pour les études et la recherche. Comment recevoir tout le matériel nécessaire quand on manque d’espace ? », s’interroge le directeur de l’ACE-B.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net