Du 23 au 26 décembre 2024, sur l’éducation aux médias et à l’information, la Commission Nationale Malienne pour l’UNESCO et l’ICESCO (CNMUI) a tenu une session de formation et de sensibilisation à l’endroit des jeunes du Mali. C’était au Centre de Formation des Collectivités Territoriales.
Pendant 4 jours, des jeunes ont été outillés et sensibilisés sur l’éducation aux médias et à l’information. En effet, il s’agit d’une initiative de CNMUI dont l’objectif était de renforcer les capacités d’une vingtaine de jeunes du Mali, issus de la société civile, à démystifier la désinformation, les discours de haine et à interagir de manière critique avec le contenu en ligne grâce à la maîtrise des médias et de l’information.
Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de cette session, Pr Diallo Kadia Maïga, Secrétaire Générale de CNMUI a souligné que par l’éducation aux médias et à l’information (EMI), les jeunes apprennent à devenir des citoyens responsables dans une société marquée par la multiplication et l’accélération des flux d’information. Une occasion pour eux de développer leur esprit critique afin qu’ils soient capables d’agir de manière éclairée pour chercher, recevoir, produire et diffuser des informations via des médias de plus en plus diversifiés.
Egalement qu’elle (Education aux médias et à l’information) fait partie d’une volonté politique et éducative à vouloir développer une pensée critique face aux médias, et ce, pour tous les citoyens notamment les adolescents filles et garçons.
Au Mali comme dans la plupart des pays en Afrique, dit-elle, les jeunes constituent l’essentiel de la population et à l’ère du numérique, la capacité de cette jeunesse à démystifier la désinformation, les discours de haine et à interagir de manière critique avec le contenu en ligne grâce à la maîtrise des médias et de l’information n’est pas seulement une compétence souhaitable mais qu’elle est devenue une nécessité mondiale. « Cette nécessité nous impose à l’échelle nationale d’impliquer les jeunes surtout les filles de notre pays dans la compréhension de leur environnement médiatique en constante digitalisation à travers cette session de formation à l’éducation aux médias et à l’information » a-t-elle fait savoir.
A la même circonstance, Bazoumana Traoré, représentant du Bureau UNESCO au Mali estime que dans ce contexte particulier, marqué par la montée en flèche des contenus potentiellement dangereux dans l’espace numérique, à savoir la désinformation, la mésinformation, les discours de haine et les biais cognitifs, qu’il est important voire nécessaire de développer des ressources pour renforcer les compétences des citoyens, de plaider en faveur de politiques et de stratégies d’EMI, de mobiliser et connecter les communautés d’éducation aux médias et à l’information. En plus de promouvoir l’innovation et la créativité dans l’éducation aux médias et à l’information.
« C’est à ces impératives que le présent atelier apporte une contribution à travers la formation d’un levier de jeunes venus de partout au Mali afin de les doter de connaissances et de compétences relatives à l’éducation à la citoyenneté et aux valeurs républicaines, aux outils de communication des médias classiques et médias digitaux, aux concepts de désinformation et des discours de haine, à la pertinence de l’éducation aux médias et à l’information pour une meilleure résilience face aux conséquences de la désinformation et de la mésinformation » a-t-il précisé.
Au représentant du Ministère de l’Education Nationale, Augustin Poudiougou de souligner que l’EMI vise à développer les connaissances et les compétences des individus, en l’occurrence les jeunes, pour leur permettre d’utiliser avec discernement les médias de manière critique et créative tant dans la vie quotidienne que professionnelle. D’où sa mention de la pertinence de ladite thématique à l’ère de la révolution numérique. Avant de clore son propos, il a salué l’UNESCO pour son appui dans ses domaines de compétence au Mali.
Mariam Sissoko