Sénou : De nombreux caïds hors d’état de nuire

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    Ils évoluaient en bande, souvent en duo, voire en solo pour dépouiller les citoyens de leurs biens. Ils ont tous été alpagués et dorment désormais derrière les barreaux

    Le commissaire principal Hamidou Diakité et son adjoint, Lassine Keita du commissariat de police de Sénou sont résolument engagés à assainir le secteur qui relève de leur compétence pour permettre aux citoyens de vaquer librement à leurs affaires dans la cité. C’est ce qui explique quelque part le fait que leurs éléments soient constamment sur le terrain pour traquer les malfrats qui perturbent la tranquillité des habitants de la cité des trois caïmans.

    Ces policiers et leurs éléments viennent de se faire entendre dans le milieu des malfrats à Sénou, un quartier nord de la commune VI, à la périphérie du District de Bamako. Ils ont mis fin aux activités illicites de cinq caïds qui semblaient la terreur dans ce quartier et ses environs. Nous les désignerons par leurs initiales SS dit Soul, HD, SK, AK et BS.

    Ces jeunes gens s’étaient spécialisés dans le braquage et le vol à main armée. A la différence des autres bandits de leur acabit évoluant en bande, les cinq dont il est question ont une stratégie variée. C’est pourquoi ils préféraient évoluer, tantôt en bande, tantôt en duo, ou plus rarement en solitaire pour d’autres.

    Deux opérations d’envergure

    Nantis de renseignements solides, les officiers de police ont initié deux opérations policières dans le but d’assainir leur secteur. La première s’est déroulée le 28 octobre 2024 et la seconde le 14 novembre. Ces deux opérations se sont avérées fructueuses. Et c’est le surnommé Soul qui a été le premier à être mis hors d’état de nuire à Sirakoro Méguétana, à la périphérie de la capitale.

    Il est tombé dans les filets des limiers à la suite d’un braquage d’un conducteur de mototaxi et s’était emparé de son téléphone portable. Les enquêtes ont très rapidement permis au localisateur et à l’interpeler avant de prouver qu’il avait braqué sa victime avec une arme factice. Conduit au commissariat de police et diffusé, l’homme a reconnu les faits sans ambages.

    Une quinzaine de jours plus tard, précisément le 14 novembre 2024, les deux officiers de police ont étendu leur réseau à Daoudabougpu en commune V du District de Bamako. Ils ont exploité un renseignement qui leur a permis d’interpeler deux redoutables braqueurs dans ce quartier populaire. Il s’agit d’un quadragénaire répondant du nom de Hamza, et d’un trentenaire du nom de Safo. Ils ont été pris avec une moto de marque TVS. Tout comme lors de la première opération, ces deux ont aussi avoué leur forfait et ont dénoncé leur complice, un certain Amadou qui a été pris le lendemain, avec une moto volée.

    Les enquêtes menées en collaboration avec le commissariat de Quinzambougou, ont permis de mettre la main sur des armes et munitions. Notamment des pistolets automatiques et des munitions. Entre temps, les policiers avaient ratissé la gare routière de Sogoniko, un endroit réputé criminogène en commune VI du District de Bamako. Ils ont recherché et mis la main sur un certain BS, en possession d’un pistolet automatique amélioré, d’un chargeur et de cartouches. Coincé lors de son audition, il révèle que cette arme était effectivement destinée à un détenu de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.

    Les policiers ont transmis les dossiers de tous ces bandits à la justice pour qu’ils puissent répondre de leurs actes.

    Tamba CAMARA

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