Un énième incendie dévastateur à consommé hier, la majeure partie du marché «Dabanani», en Commune II du District de Bamako. C’est tard dans la nuit de mardi à mercredi que les premières fumées ont été aperçues.
Le feu s’est très vite propagé, détruisant tout sur son passage : boutiques, hangars et kiosques. Les échoppes installées dans les environs immédiats n’ont pas échappé aux flammes. Même s’il n’y a pas eu de perte en vie humaine, des dégâts matériels considérables sont à déplorer. On dénombre au moins une trentaine de magasins partie en fumée.
Un des gardiens des lieux affirme que c’est aux environs de minuit que le feu s’est déclenché, sans pouvoir en préciser l’origine. Aussitôt informées, des équipes de la Protection civile ont convergé vers les lieux. Il leur a fallu des heures pour réussir à circonscrire l’incendie. Au passage de notre équipe, plus de cinq véhicules de sapeurs étaient sur place. Un périmètre de sécurité avait été établi pour faciliter les manœuvres des soldats du feu.
Sur les lieux, dans une atmosphère chargée de l’odeur des divers objets brûlés, les commerçants devenus des secouristes improvisés s’affairaient à sauver ce qui pouvait l’être pendant que certains sapeurs s’occupaient des personnes asphyxiées par la fumée. Au même moment, des curieux se plaisaient à filmer le sinistre alors que des voleurs tentaient de profiter de la situation.
Ousmane Tessouké, un des commerçants sinistrés, n’a pas caché son désarroi devant les dégâts. «Certains d’entre nous sont sortis sans rien dans cet incendie», déplore ce chef de famille qui vend des appareils électroniques. Selon lui, une quarantaine de magasins ont été touchés. Les yeux hagards, Madou, vendeur de panneaux solaires, confie qu’il a « tout perdu ».
Au moment où nous mettions cet article sous presse, la source de l’incendie n’avait pas été identifiée. Interrogé, le chef de la direction régionale de la Protection civile, présent sur le lieu, n’a pas voulu s’exprimer sur l’origine du drame.
Fadi CISSE