Énième interpellation de la bande des braqueurs de la BOA de Sadiola (novembre 2021)

    0

    Cette fois-ci, ils ont abattu un père devant sa fille, un Imam devant sa mosquée, violé une femme dans sa chambre à coucher…

    Et si les récidivistes étaient à l’origine de la grande criminalité au Mali ? Bien évidemment, on ne nait pas récidiviste. On le devient suite à des actes de laxisme et de complicité. C’est bien ce que nous révèlent ces faits pour le moins dramatiques.  Lisez plutôt !

    Suite à de nombreuses plaintes pour vol à main armée (braquage) avec violence et viol à Bamako et particulièrement en Commune VI, tous les commissariats de police brigades de gendarmerie étaient en alerte. Les auteurs étaient donc vivement recherchés.

    Le Commissaire Principal de Police Boubacar DOUMBIA, nouvellement installé au Commissariat de Niamakoro (ex 10ème arrondissement de Bamako) en a fait sa priorité.

    Il analysa froidement les plaintes en particulier celle en date du mardi 30 décembre 2023 relative à l’assassinat de Ousmane TOURÉ (58 ans),  Imam de la mosquée de Tièkènina à quelques kilomètres de Bamako sur la route de Ségou, abattu de sang froid pour avoir s’opposer au vol de la moto d’un voisin. Il se rendait à la mosquée. Il s’agissait donc de criminels sans foi ni loi, visiblement habitués…. Un sérieux indice !

    Après avoir minutieusement étudié leurs personnalités, le Compol et ses hommes ont mis en œuvre un stratagème qui n’a laissé la moindre chance aux présumés assassins qui semaient ainsi  la terreur sur différents axes routiers dont Moutoukoula, Tièkènina, Yirimadio, Niamana, Sirakoro-Méguétana, Sokorodji, Sénou, Niamakoro, Baguineda, entre autres zones périphériques de la capitale.

    Alors, ordre et consignes furent donnés aux éléments de Brigade de Recherche (BR), à sa tête, le jeune futé et Adjudant-chef de Police, Boubacar Sidiki TOURÉ Alias «BS» de conduire et mettre à la disposition de son Commissaire le principal suspect du nom de B.C alias LASSA-BOUA, domicilié à Niamana. Les premiers résultats de l’enquête l’avaient identifié comme tel.

    Il était activement Recherché pour être le Cerveau de la bande des 03, et Principal suspect de l’assassinat de L’IMAM de Tièkènina. Interpellé à ce sujet, il a reconnu les faits à lui reprochés. Il a aussi reconnu le viol d’une femme.

    Cette nuit, les trois gangsters ont suivi la pauvre femme jusque chez elle à domicile. Sur place, le nommé LASSA-BOUA a pointé son arme sur sa tête l’obligeant à obéir à ses injonctions et ce, jusque dans sa chambre-à-coucher. Là, il l’a violée avant de s’emparer de ses bijoux, argents, téléphone et autres objets de valeur.

    Après ces cas d’assassinat et de viol, le Gang de LASSA BOUA a en outre abattu un Enseignant à Niamana aux environs de 06 h du matin. La victime accompagnait sa fille à l’école  sur une moto Djakarta. Il a été froidement abattu sous les yeux de sa fille et sa moto emportée. Quelle cruauté !

    Une perquisition menée à son domicile (chez Lassa-Boua) à Niamana a permis de découvrir quatre (04) Pistolets Automatiques Améliorée (PAA) avec 16 cartouches, trois (03) motos dont deux (02) Djakarta  et une (01) de marque  Apsonic Apache et des cagoules._

    Poursuivant leurs investigations, les limiers, ont pu interpeller les deux complices répondant aux appellations de «Chapé» et «SEYDINA». Ces derniers ont également reconnu les faits et avoué plusieurs autres forfaits dont des cas de braquage à Bamako et alentours, notamment à Yirimadio, Niamana, Sirakoro-Néguétana, Sokorodji, Senou, Niamakoro, Baguinéda, etc.

    Et tenez-vous bien : le gang est cité dans le braquage de l’agence BOA de Sadiola le 02 novembre 2021. Vous en souvenez-vous ?_

     DES CRIMINELS IMPITOYABLES  ?

    Ce jour-ci à Sadiola, une dizaine de gangster dont LASSA BOUA munis d’armes de guerre, cagoulés sur des motos Sanily, ont attaqué la Bank of Afrika de la localité. Ils ont tué un garde et blessé deux autres agents, avant d’emporter plus de 30.000 000 de nos francs. Ils ont disparu dans la nature avec leur butin.  Fort heureusement, une enquête minutieusement menée par une unité de police dirigée par le Compol  Salim Cissé, Commissaire  du 1er Arrondissement de Kayes, au moment des faits, a permis de mettre la main sur quatre (04) d’entre eux, seulement 24 h après leur forfait.

    Suite aux aveux et révélations de ces premiers suspects, les enquêteurs sont parvenus à localiser les armes qui ont servi au braquage. L’arsenal était composé de 7 pistolets mitrailleurs, 8 chargeurs garnis de munitions, 5 motos et  des téléphones (plus de 30) portables. Ce n’est pas tout. Le commissaire Cissé a poursuivi ses investigations qui se sont soldées par la localisation de trois (3) autres suspects ayant trouvé refuge à Bamako  et à Ségou. Les Commissariats du 15ème Arrondissement de Bamako et le 1er Arrondissement de Ségou ont été mis à contribution. Selon les résultats de l’enquête, le planificateur de ladite attaque n’était autre  qu’un agent de la mairie de Sadiola.

    Il s’avéra que tous les suspects au demeurant jugés coupables,  étaient des récidivistes et vivaient de braquages. C’était leur job. A signaler que le commissaire divisionnaire Salim Cissé avait encore le nez dans le dossier lorsqu’il a été muté à Ségou. À son nouveau poste, il a continué à suivre le dossier, puisque trois (3) suspects étaient encore dans la nature. De Ségou, Cissé va également être  muté au commissariat de police de Moribabougou, cette fois-ci à Bamako,  en août 2022,  au moment où il avançait dans le dossier. Mais il était hors de question pour lui de laisser tomber cette affaire. Il briefa alors ses éléments à son arrivée au sein du commissariat de Moribabougou. C’est ainsi qu’à la date du 16 octobre 2021, il a fait interpeller un certain FILAké -HAMADI. Sacré flic !

    Ce dernier a reconnu être membre du gang et avoir participé à plusieurs braquages.

    Les suspects ont avoué leurs crimes et clairement indiqué leur cache d’armes et butin, dans une forêt du village de Sadiola. Les enquêteurs y ont découvert un sac-à-dos noir contenant 3 PM, 8 chargeurs PM (pistolet mitrailleur) ; 275 munitions de 7,6 semi long ; 2 fusils de chasse ; 3 machettes ; 7 grammes d’or et 1 million de nos francs. Les braqueurs ont été présentés au tribunal de grande instance de la commune I de Bamako, courant Octobre 2021.

    Et les voilà dans la nature, accusés d’agression, d’assassinat dont celui d’un imam et d’un père sous les yeux de sa fille, d’un viol… Qui est donc le véritable coupable ? _*Aux récidivistes ou aux auteurs de leur présence à l’air libre en si peu de temps ?*_ _Et si la hausse du taux de criminalité au Mali s’expliquait par ce laxisme, voire cette complicité ? La police les arrête, d’autres les libèrent.*_ Nous y reviendrons !

    C’est, en tout cas, le lieu de féliciter la police, les hommes et femmes sur le terrain pour leur abnégation, aussi et surtout, l’actuelle hiérarchie dont le Directeur Général de la Police Nationale, le Commissaire Général de Brigade SOULAÏMANE TRAORÉ qui a su donner, non une certaine dynamique, mais une dynamique certaine à sa corporation.*_

    Chapeau !

     

    *Bamananden Journal Kojugu Kelebaa #JKK#*

    Commentaires via Facebook :

    REPONDRE

    Please enter your comment!
    Please enter your name here

    Leave the field below empty!