Agés de 43, 45 et 67 ans, D.K, S.D et D.T étaient devant la Cour d’Assises le 12 mars dernier pour répondre de leur acte qui remonte de 2021 à Koutiala. Il s’agit d’un cas de viol commis sur l’aide-ménagère A.T. Ils ont été jugés et reconnus coupables avec une circonstance atténuante. Ils n’ont échappé aucunement au châtiment de la Cour avec une punition de 5 années d’encellulement pour chacun.
Le viol est, selon les dispositions de l’article 226 du Code pénal malien, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur une personne par violence, contrainte, menace ou surprise. Et ces trois individus comparaissaient à la barre de la Cour d’Assises pour cette infraction retenue contre eux.
En effet, c’était le samedi 13 Août 2021 lorsque l’aide-ménagère A.T en compagnie d’une autre personne étaient parties récupérer des assiettes de leur patron au niveau de la place de stationnement des taxis en face de l’Agence de Koutiala d’une banque très connue. Ainsi, un homme, dont celles-ci ignoraient l’identité, assis dans un bar leur expliqua qu’un sort leur fut jeté et qu’il pouvait les exorciser et les invita à se rendre au marigot situé tout près. A leur grande surprise, sous la menace d’un couteau, il conduisait A.T dans les buissons et abusa sexuellement d’elle.
Avec l’arrivée des trois hommes qui ne sont autres que D.K, S.D et D.T, cela a mise l’agresseur en fuite et la victime aussi a tenté de s’évader. Mais, elle n’y arrivera pas parce que interceptée par les trois hommes qui ont vu une occasion de satisfaire leur libido en elle. Ils n’ont point tergiversé à la violer l’un après l’autre. Et les enquêtes menées suite à la plainte de sa patronne ont permis d’interpeller les 3 inculpés précisément D.K, S.D et D.T. En plus, après leur interpellation, ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés et avouant menacer la victime avec un couteau tout en la violentant.
Tous placés sous mandat de dépôt le 17/8/ 2021, le dossier des trois individus était au rôle de la Cour le mardi 12 mars dernier et ont tous répondu présents. Comme alibi, les accusés ont essayé d’insister sur la profession de fille de joie de la victime et que le problème aurait été éclaté quand ils ne se sont pas mis d’accord sur le tarif après l’acte.
Cependant, le plus âgé d’entre eux notamment D.T, sûrement l’âge a eu raison de lui, a fait leur mea culpa. Il a révélé la commission de leur crime clairement en abusant de la victime, que lui-même a été appelé par l’un d’entre eux pour passer à l’acte.
Reconnus coupables et bénéficiant d’une circonstance atténuante, D.K, S.D et D.T ont été condamnés à 5 de prison chacun.
Mariam Sissoko
xxxxxx
Accusés d’incendie volontaire
Deux cultivateurs acquittés par la Cour d’Assises !
Ils sont cultivateurs et âgés de 66 ans chacun. A.D et Z.D puisqu’il s’agit d’eux qui étaient accusés de commettre un incendie volontaire, courant 2009 à Nonkon, cercle Kolokani, au préjudice de N’Tji Diarra. Comparaissant le 8 mars dernier et reconnus non coupables, ils ont été acquittés avec une circonstance atténuante par la Cour d’Assises.
L’incendie volontaire est une infraction prévue et punie par les dispositions de l’article 3 al 5 du Code Pénal du Mali. En effet, courant 2009, N’Tji Diarra a été attributaire d’une parcelle de terre à titre d’habitation par le Chef de village, Feu Monzon Diarra. Pour la mettre en valeur, il construisait un hangar sur ladite parcelle et quelques jours plus tard, des individus ont profité de son absence sur les lieux pour incendier le hangar. Ainsi, à son retour, N’Tji Diarra n’est pas allé avec le dos de la cuillère, il a porté plainte contre trois conseillers du Chef de village de Nonkon en l’occurrence A.D, S.D (décédé au cours de la procédure) à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Kolokani, qui après enquête dressait un procès-verbal à la Justice de Paix à Compétence Etendue où une information judiciaire a été ouverte.
Interpellés et interrogés, les inculpés ont nié les faits dans leur matérialité. Cependant, il ressort de leurs déclarations dans le procès-verbal d’enquête préliminaire qu’ils sont tous conseillers du chef dudit village et c’est sur leurs instructions que les jeunes ont incendié le hangar bâtit par N’Tji Diarra. En plus, qu’ils veulent taire leur nom étant donné qu’ils sont commanditaires dudit incendie, néanmoins, toujours selon les investigations, des importantes preuves ont été réunies contre eux à savoir A.D, le défunt S.D et Z.D et qu’elles sont suffisantes à établir l’infraction d’incendie volontaire.
Le vendredi 8 mars 2024, A.D et Z.D étaient devant la Cour pour l’affaire dite incendie volontaire. Ainsi, après l’analyse du dossier par les juges et bénéficiant d’une circonstance atténuante, ils ont été purement et simplement acquittés.
Mariam Sissoko