Les femmes et les enfants sont gravement affectés par la série d’inondations qui affecte le Mali présentement. Sur les 73 778 sinistrés dénombrés par la Plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes (PNRRC) à la date du 2 septembre, 52 812 sont des femmes et enfants, soit plus 70 % du nombre total.
Du début de l’hivernage à ce jour, les quantités de pluies tombées sur les régions et la capitale restent très élevées à la normale. Une alerte donnée par les services météorologies dans leur calendrier saisonnier de cette année. La situation a provoqué plusieurs cas d’inondations sur l’ensemble du pays et aussi des décès. D’où le choix de la déclaration de l’état de catastrophe nationale depuis deux semaines.
Lors de sa réunion hebdomadaire du mardi 3 septembre, la Plateforme nationale pour la réduction des risques de catastrophes a noté 27 cas d’inondations (dont 24 dans le district de Bamako) uniquement courant la semaine du 26 août au 2 septembre 2024 sur l’ensemble du pays.
Ces chiffres augmentent à 151 le nombre de cas d’inondations au niveau national à la date du 2 septembre. Ces incidents ont provoqué 55 décès et 112 blessés, des cas d’électrocution par la foudre.
Si pendant la même semaine, les services de la protection civile ont pu porter secours à 820 sinistrés dont 413 enfants dans le village de Kabala Sud (Commune de Kalabancoro, Koulikoro). Les récentes données démontrent que les femmes et les enfants paient le lourd tribut de ces inondations meurtrières.
“A ce jour, au niveau national, le nombre de personnes touchées s’élève à 73 778 personnes sinistrées 19 923 femmes et 32 889 enfants”, a communiqué la plateforme. Les femmes et enfants représentent plus 70 % du nombre total. Avec 34 336 personnes touchées, Ségou reste la région plus impactée selon la PNRRC Bamako à 6 centimètres de la côte d’alerte critique. Ce début septembre s’annonce aussi abonnant et “particulièrement alarmante” sur le fleuve Niger et du Bani. La tendance déjà à la hausse, “sera amplifiée par les fortes pluies locales… qui pourraient conduire aux débordements des eaux du cours normal”, a prévenu les services hydrauliques dans un communiqué publié cette semaine par le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes.
Si pour le moment les hauteurs d’eau sont encore inférieures aux seuils d’alerte des crues au 3 septembre 2024, il reste “6 centimètres pour l’atteinte de la côte d’alerte critique à Bamako, 10 centimètres pour Sofara, 20 centimètres pour Mopti et 73 pour Ségou”, alertent les services hydrauliques.
Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile appelle la population riveraine au respect strict des mesures de sécurité.
Kadiatou Mouyi Doumbia