Préoccupée par l’usage excessif des sachets plastiques à Bamako, la Fondation Santé et Environnement du Mali a initié, hier mardi, en commune V du district une campagne citoyenne de sensibilisation pour vulgariser les sacs écologiques au Mali.
La campagne citoyenne pour la promotion des sacs écologiques en lieu et place des sacs plastiques mobilise plusieurs dizaines de jeunes. Ceux- ci doivent faire le tour des marchés de la commune V et les boutiques pour passer des messages relatifs aux alternatifs de l’utilisation des plastiques. Il s’agit surtout de sensibiliser les citoyens sur les impacts sanitaires, économiques et environnementaux de l’utilisation des plastiques à usage unique. Aussi, de partager la base de référence des principales conclusions de l’étude réalisée par la Fondation Santé et Environnement sur la faisabilité des sacs écologiques, d’échanger sur les opportunités de création d’emploi dans le cadre de la lutte contre la pollution plastique et de mobiliser les populations dans la même dynamique de renforcer la mise en œuvre de la réglementation nationale sur l’interdiction des sachets plastiques à usage unique. En bref, cette campagne citoyenne vise à diffuser les résultats de l’étude de faisabilité de la production, de la promotion et de la vulgarisation de sacs écologiques au Mali.
La complexité de la question des déchets plastiques qu’on retrouve partout à Bamako, dans les rues, dans les parcs, sur les toits des immeubles et dans les parkings, a suscité la création d’une base de référence, impliquant les universités et les centres de recherche, sur la faisabilité de la production de sacs biodégradables et composables. La présidente de la Fondation, Fatoumata Napho, décrit les sacs biodégradables et composables comme la meilleure alternative des plastiques à usage unique. Dans la foulée, elle soulève la question des énormes difficultés de la population et les autorités locales face à la gestion des déchets plastiques. « Environ 100 sachets plastiques à usage unique sont donnés à chaque boutiquier par jour », a –elle affirmé. Ajoutant que l’usage excessif des plastiques touche la santé des animaux, à travers de graves troubles gastro-intestinaux pouvant aller jusqu’à leur mort, et pollue l’environnement « Dans notre pays, les caniveaux sont malheureusement ouverts et font le lit des déchets plastiques. En cette période hivernale, le risque d’inondation dû à des caniveaux bouchés et leur corollaire de maladies diarrhéiques doit nous interpeller tous », a interpelé la Fondation Santé et Environnement dans une note technique, qui salue le soutien financier de l’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement dans la mise en œuvre de ce projet de lutte contre la pollution plastique.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net