Environnement : Vive la Brigade verte !

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Le fait de planter des arbres  constitue un puissant antidote du dérèglement climatique. Mais pas que. Un projet comme la Brigade verte contribue à la fois à la reconstitution de la flore et à la création d’emplois.

Dans notre pays, la  campagne de reboisement est habituellement initiée en  période d’hivernage. Ainsi doit-on comprendre l’action de la Brigade verte déployée à Nioro du Sahel et à Kayes via le lancement les travaux d’aménagement de 3000 hectares.

Dans le cadre du Programme présidentiel Brigade Verte pour l’emploi et l’assainissement, il a été procédé mi – juillet 2024 au lancement des travaux d’aménagement de 3000 hectares dans la Cité des rails et dans celle du Sahel occidental. Pour ce qui est  de Grouméra, l’une des quatre Communes bénéficiaires du projet dans le cercle de Diéma, les travaux d’aménagement de 120 hectares ont déjà démarré dans le village de Kasse-Kara-Sarakolé, site retenu par la commune pour abriter le projet. Il est prévu 115 hectares pour la production de la gomme arabique et 5 hectares pour les périmètres maraîchers. Le projet porte également sur la formation de centaines de jeunes en agroforesterie, la création de moult emplois en vue de d’éradiquer la migration irrégulière et de renforcer la résilience de la population.

Gageons que ce projet contribue notablement à la lutte contre la désertification et le chômage au Mali.

Depuis 1976, il est constamment question de campagnes citoyennes de reboisement  menées tambour battant en direction des populations laborieuses des milieux rural et urbain. Hélas,  les fruits n’ont jamais porté les promesses des fleurs de ces campagnes faute de suivis-évaluations, Ces simulacres de reboisement n’ont d’ailleurs jamais échappé aux sarcasmes des artistes comédiens qui les sualufient de “reboisements politiques”.

Au moment où nous assistons à un véritable désastre écologique sur l’ensemble du territoire, à cause de la prolifération des sites d’orpaillage, de la déforestation à ciel ouvert, dans le Folona, le Mandé et à Kéniéba, à titre d’exemples des initiatives comme la Brigade verte sont les bienvenues.   Protéger notre écosystème,  c’est bien possible. D’autres l’ont réussi,  pourquoi pas nous. Même des particuliers à l’instar de l’icône de la protection de l’environnement du Kenya, Wangari Maathai, écologiste jusqu’au bout des ongles. Green Belt Movement son organisation qu’elle a créée en 1977 et dirigée jusqu’en 2011, a aidé et encouragé – de son vivant-les Kenyanes et leurs familles à planter plus de 40 millions d’arbres avec succès à travers tout le pays pour protéger l’environnement, promouvoir des moyens de subsistance plus durables. Surnommée la ‘’maman des arbres’’, elle est la première femme africaine lauréate du prix Nobel de la paix en 2004 pour son engagement en faveur de l’environnement.

Mohamed Koné

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