A l’instar du monde entier, le Mali célèbre, ce samedi 22 mars, l’édition 2025 de la Journée mondiale de l’eau. Une conférence de lancement a eu lieu, ce jeudi 20 mars, à l’hôtel de l’Amitié. Une rencontre avec la presse organisée par la Direction nationale de l’Hydraulique (DNH), en partenariat avec les organisations notamment WaterAid Mali.
Les thèmes nationaux de l’édition 2025 de la Journée mondiale de l’eau sont : « Les effets de la fonte des glaciers sur le cycle de l’eau au Mali » ; « La problématique de la pollution des cours d’eau au Mali ». « Les glaciers fondent plus vite que jamais », a alerté Sékou Diarra, Directeur national de l’Hydraulique. Comme la planète se réchauffe, explique le directeur, les zones gelées diminuent, ce qui rend le cycle de l’eau plus imprévisible et plus extrême.
Pourtant, selon Sékou Diarra, le recul des glaciers pourrait provoquer une dévastation. Pour des milliards de personnes, les écoulements d’eau de fonte pourraient provoquer des inondations, de la sécheresse, des glissements de terrain et l’élévation du niveau de la mer, endommageant ainsi les écosystèmes.
« Les glaciers représentent 158 000 km3 de glace », a indiqué Dr Karounga Keita, directeur de Westland international Mali. Selon lui, la fonte des glaciers a des effets directs comme la crue des cours d’eau et des effets indirects comme la sécheresse. Les glaciers, c’est 70% des eaux douces dans le monde et un facteur de régulation climatique. Sans glaciers, explique l’expert, c’est la sècheresse.
Parlant de la pollution des cours d’eau, Dr Keita estime que les menaces sont multiformes. Elles sont d’abord liées en grande partie à la pollution par des déchets toxiques d’origine humaine. Aussi, l’exploitation anarchique des berges des cours d’eau, les activités d’orpaillages notamment le dragage, le rejet des ordures et autres substances nocives polluent les cours d’eau.
« Les maladies hydriques sont les premiers motifs de consultation », a souligné Boureima Tabalaba, directeur exécutif de la Coalition nationale – Campagne internationale pour l’Eau potable et l’Assainissement (CN-CIEPA). A cause des eaux usées, nids de moustiques, le paludisme est endémique dans notre pays. Selon Talabala, il faut certes des réformes juridico-institutionnelles, mais il faut surtout agir conformément à ces réformes. « Le code de l’eau actuel du Mali a 23 ans. Il doit être révisé », a plaidé Tabalaba.
Chargé à la Communication et des campagnes à WaterAid, Issaka Sangaré a mis l’accent sur le rôle déterminant des médias dans l’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement. La presse, a-t-il rappelé, doit agir pour le plaidoyer, l’information et la sensibilisation des citoyens sur les droits en matière d’accès à l’eau potable, hygiène et assainissement.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net