crises et catastrophes naturelles : Le ciel se déchaîne sur le pays avec des pertes en vies humaines et des dégâts énormes

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Avec la fréquence des averses des derniers jours, les inondations sont en train de dévaster de nombreuses localités avec des pertes en vie humaine et des dégâts matériels très importants. L’Etat, à travers le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes (CECOGEC), est à pied d’œuvre pour soutenir les sinistrés à hauteur de souhait.

 La ville de Ségou a été arrosée par une grande et violente pluie dans la nuit du vendredi au samedi (16 au 17 août) qui a fait au moins 2 morts et 8 blessés (bilan provisoire) dans le quartier Médine, ont témoigné plusieurs habitants ainsi que des sources sécuritaires dans cette ville située à environ 230 km de la capitale. Ainsi, les maisons d’une cour se sont effondrées sur ses occupants. D’après les témoignages, elles y étaient 10 personnes au total. Deux d’entre elles ont été tuées sur le coup et les autres occupants ont été «sérieusement blessés». Les personnes décédées sont «une vieille dame et un enfant de 13 ans», a précisé un voisin.

Ces décès viennent alourdir le bilan des inondations provoquées par les pluies diluviennes qui continuent à arroser les différentes régions du Mali depuis des semaines. «Près de 24 heures après la forte pluie enregistrée hier (vendredi 16 août 2024) à Gao, les rues restent toujours impraticables et des maisons continuent de s’écrouler. Des sinistrés désemparés et toute la population inquiète», a aussi témoigné un responsable d’ONG à Gao pour alerter les autorités compétentes. La situation est catastrophique aujourd’hui dans la Cité des Askia voire dans la région (comme dans beaucoup d’autres localités dans le centre et le nord du pays) où les organisations humanitaires ne cessent de lancer des SOS pour secourir les personnes sinistrées.

Selon certaines sources, plus de 800 maisons se sont effondrées ou sont en état délabré et déjà abandonnées par les familles qui préfèrent ne prendre aucun risque. Les équipes des services techniques et des ONG sont toujours mobilisées pour l’évaluation des dégâts. Quant aux jeunes, ils s’activent à faire évacuer les eaux. A Bamako, le pire a été frôlé dans de nombreux quartiers le week-end dernier à cause des pluies diluviennes qui ont arrosé la capitale sans arrêt pendant deux jours.

«Le 5 août dernier seulement, on était à 33 cas d’inondations. Aujourd’hui (15 août 2024), nous sommes à 59 cas d’inondations qui ont fait 15 morts en 10 jours et 10 309 personnes sinistrées», a confié à la presse le colonel Moussa Bagayoko, chef de division Opérations de secours et d’assistance à la Direction général de la protection civile, à l’issue d’une réunion  du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes (CECOGEC) tenue mercredi dernier, 14 août 2024. Depuis le début de l’hivernage, le Mali a enregistré 81 inondations, 689 effondrements, 39 768 sinistrés, 22  décès et 104 blessés sur l’ensemble du territoire.

Malheureusement, il faut s’attendre au pire selon les services météorologiques. «Nous sommes en août et il va pleuvoir jusqu’en novembre. Mais, c’est maintenant que nous vivons la phase pic avec la multiplication des inondations. Malheureusement, il y en aura encore… Nous allons faire de notre mieux pour alerter les populations et les autorités à temps», a souligné M. Bakary Mangané, chef de bureau de prévision et d’alerte météorologiques à Mali-Météo, membre du CECOGEC.

Ce comité est donc à pied d’œuvre pour, entre autres, organiser et coordonner la gestion des crises et catastrophes ; déclarer l’état de catastrophe locale, communale, régionale ou nationale ; pourvoir les équipes d’intervention en moyens humains, matériels, sanitaires et alimentaires.

Kader Toé

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